Pen Dragon
Mika est un auteur complètement autodidacte. Il commence à dessiner en reprenant les personnages de ses séries préférées (Dragon Ball et Saint Seiya en tête). Sa carrière débute par des illustrations pour le magazine Cassus Belli, puis il travaille pour le collectif les Contes de Korrigans.
Il finit par démarcher les grandes maisons d’éditions de manga au Japon, qui lui feront des critiques constructives pour éditer son premier manga, Pen Dragon.
« J’aurais voulu être un thunder …»
Pen Durago, 15 ans n’a qu’un seul rêve : devenir Thunder, ces chasseurs de primes d’un nouveau genre, afin de récolter assez d’argent pour fournir à sa mère les soins médicaux dont elle a besoin. Pour être Thunder, une seule mission à accomplir, mais pas des moindres: capturer un dragonaute (ou dragon rouge), une race de démons qui sévit de le monde entier, et qui surtout traque les Oras (ou dragon blanc) des créatures mystiques, élevées au rang de divinités apportant la prospérité à la plupart de communautés du monde. Seulement capturer un dragon rouge se révèle être une mission quasi-impossible pour Pen, en témoigne la disparition de son père lors d’une chasse quelques années plus tôt. De plus, la maladresse de notre héros lui causera un souci de taille : il tuera par accident un Ora, ce qui aura pour conséquence de maudire tout son village dont les habitants se transformeront petit à petit en dragonautes. Dès lors, le jeune Pen décidera de réparer son erreur, aidé par le sage Merilun et par une mystérieuse épée aux pouvoirs colossaux…
La chasse au dragon rouge est ouverte !
Une bonne surprise qu’est ce premier tome de Pen Dragon. Difficile pourtant de prime abord d’apporter un peu de crédit à ce manga tant les dessins très largement inspirés de l’inimitable (du moins, on le pensait) Akira Toriyama, pouvaient laisser penser à un grave manque de personnalité et d’originalité.
Et pourtant, Mika démontre une réelle maîtrise de son trait, et à y regarder de près, son style se détache peu à peu du célèbre auteur de Dragon Ball, sans cependant en atteindre la qualité.
Le design des personnages est assez recherché, et reste dans la veine des shonen de qualité qui ont inspiré l’auteur (Naruto, One Piece, pour ne citer que ceux-là).
Quant au scénario, il laisse entrevoir de nombreuses possibilités. En effet, Pen Dragon se veut être une version revisitée de la légende des Chevaliers de la Table Ronde et du Roi Arthur. Même si ce premier tome n’apporte pas tous les éléments qui pourraient faire penser à un remake de la quête du Graal (à part le nom de vieux sage, Merilun, et le titre du manga évidemment…), gageons que le deuxième tome apportera son lot de bonnes surprises.