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Ruptures

Sylvain Runberg (Scénariste), Serge Pellé (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 20/06/07  -  BD
ISBN : 9782800139272
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Clement   - le 31/10/2017

Ruptures

Titulaire d’une maîtrise d’histoire, chanteur dans un groupe de rock, Sylvain Runberg est passé par la librairie et l’édition avant de se consacrer aux scenarii de BD. Il est l’auteur des séries Les Colocataires, humoristique, Hammerfall, sur le thème des vikings, toutes les deux chez Dupuis. Il travaille actuellement sur divers projets comme Reconquêtes, un cycle d’ « Historic-Fantasy » et Hostiles, une série d’anticipation.

A l’origine publicitaire, Serge Pellé a fait un détour par la bande-dessinée durant les années 90 avant de se consacrer aux décors de théâtre, aux jeux vidéos, aux dessins animés et aux storyboards. Pour son retour au 9ème Art, il signe avec Runberg un cycle de SF dont le premier tome, Cicatrices, a paru l’année dernière et dont Ruptures est le second volet.

Rupture d’anévrisme

Lorsque nous avions laissé Caleb Swany et Mézoké Izzua à la fin de Cicatrices, les deux nouvelles recrues de l’Organisme Diplomatique Intergalactique étaient bien mal en point ; et les centaines de créatures insectoïdes grosses comme des ballons de rugby et avides de chair humaines qui les encerclaient étaient le cadet de leurs soucis. Car les agents de l’ODI aspirent à une tâche autrement plus noble que celle de dératiseurs : celle de préserver la paix entre les centaines de civilisations qui composent la confédération galactique, un organisme « multicivilisationnel » vieux de plusieurs millénaires. Et depuis que cette misérable race de guerriers sanguinaires que sont les humains se sont tapés l’incruste dans la confédération, autant dire que ce n’est pas une mince affaire.

Rupture amoureuse

Ce second tome de Orbital clôt la première mission des agents Swany et Izzua. Comme dans le premier opus, on a droit à un space opera dans les règles de l’art, avec son lot de provinces galactiques et d’extraterrestres haut en couleurs. Mais passé l’incipit obligatoire du premier tome avec présentation des personnages et de l’univers, on peut enfin rentrer véritablement dans l’histoire et aborder le thème de la diplomatie. Ruptures prend le temps de s’attarder sur les détails là où Cicatrices se devait d’aller vite, on a donc un récit plus riche, une intrigue plus complexe, un album plus profond. On regrettera simplement une nouvelle fois que le héros soit si plat et si dénué de personnalité, surtout pour un diplomate censé empêcher des conflits interstellaires.

Au dessin, on retrouve l’efficacité du premier tome, une vivacité dans le trait propice aux scènes d’actions chorégraphiées comme aux dialogues les plus tendus. Les couleurs délavés et les gris fades rendent très bien l’ambiance pluvieuse et quelque peu sinistre de la planète Senestam, où les deux agents sont envoyés en mission. Dommage que l’ensemble des planches soient dans ces même teintes, ruinant ainsi l’effet de dépaysement escompté dans un space opéra, et occasionnant même parfois quelques confusions. Le jeu sur les cases peut lui aussi, par moment, dérouter le lecteur, encore qu’il soit plus sage que dans le premier tome.

Orbital est un cycle qui possède un univers intéressant et un thème original mais qui peine toujours à décoller, faute d’un scénario vraiment prenant. A présent que la première mission, initiatique, de nos deux agents est achevée, espérons que la série prendra un nouveau virage dans le prochain tome de leurs aventures, Nomades, à paraître l’année prochaine !

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