Ravages

Ravages

Alors que doit se dérouler une cérémonie de réconciliation entre Humains et Sandjarrs, sur Terre, en Malaisie, l'installation temporaire de nomades Rapakhuns irrite les pêcheurs locaux. La tension est à son comble, tandis que des morts suspectes sont observées, et qu'un danger, encore indéfini, menace la vie des habitants de Kuala Lumpur... et la bonne tenue d'un événement d'une importance capitale pour l'avenir des relations entre deux peuples qui ont failli s'anéantir.

Comme à chaque fois, Pellé et Runberg convainquent, mais à peine

Suite directe de Nomades, Ravages permet aux auteurs de la série Orbital d'achever le deuxième des diptyques qui constituent à chaque fois une mission de leurs héros. Sylvain Runberg, tome après tome, explore un univers de space opera foisonnant, et met en scène deux agents de l'ODI, sorte d'ONU interplanétaire qui tente de maintenir la paix entre des peuples qui ont tout pour s'opposer. Au bout de quatre tomes, il ne nous a pourtant pas montré grand-chose de son univers futuriste, ce qui représente une certaine déception pour le lecteur assoiffé de dépaysement. Serge Pellé, qui officie à la planche à dessins, l'épaule avec brio, sans heurter les schémas classiques de la bande dessinée franco-belge.
Les deux héros de Pellé et Runberg, justement, sont la force de la bande dessinée. Tous deux, en apparence bien sous tous rapports, dévoilent petit à petit des sentiments et des motivations qu'on ne leur devinait pas au début de la saga. Munis de personnalités de plus en plus profondes, ils mènent ici la fin de leur enquête, qui va les voir affronter, une nouvelle fois et à leurs risques et périls – au sens propre –, des aliens particulièrement dangereux. Car si cette deuxième aventure de Caleb et Mézoké ne se révèle pas, comme on s'y attendait, particulièrement passionnante, elle se clôt sur une situation qui ne laisse rien présager du troisième diptyque tant les auteurs brouillent les pistes.
La suite d'Orbital sera donc, quoi qu'il arrive, une surprise.

Ce quatrième tome de la série est à l'égal des précédents : divertissant, sans faire entrer la saga parmi celles qui auront marqué les années 2000.