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Photo de La Maison brouillard

La Maison brouillard

Pierre Bailly (Dessinateur), Céline Fraipont (Scénariste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/10/07  -  BD
ISBN : 9782800138947
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Christian   - le 27/09/2018

La Maison brouillard

Les séries de la collection Puceron chez Dupuis (Hugo, Méchant Benjamin, Le Petit Monde de Père Noël) sont désormais attendues avec impatience par les 3-4 ans. C’est ainsi le cas de Petit Poilu et de ce second album au titre brumeux (La Maison brouillard). Pour y voir clair :  Petit Poilu, qui avait été avalé par une sirène gourmande dans le premier, se fait peur en découvrant un manoir hanté et un vampire un peu trop seul.

La BD sans bulle de Pierre Bailly et de sa compagne, Céline Fraipont, fonctionne parfaitement. Comme un dessin animé (à la manière de cette Grande Poilue rose de panthère). Les enfants suivent bien le sens de lecture tant la séquence des actions est logique et explicite. L’album cartonné au format réduit tient bien dans les petites mains. La lecture des trente pages n’est pas fastidieuse pour les jeunes lecteurs. Excellente pédagogie. Bon filon. A quand les cases illustrées sur le biberon ?

Même pas peur

Sous un beau soleil matinal, Petit Poilu se lève, se lave, prend son petit déjeuner et part à l’école, après avoir embrassé sa maman. Un brouillard épais le conduit à un manoir hanté, habité par un hibou, un chat noir, une chauve-souris, une souris fantôme et un vampire mal en point. Pour l’aider, Petit Poilu répare son cercueil, rapièce son costume, le coiffe, lui brosse les dents. Tout ce qu’il gagne est une belle frayeur et un bon moment de sommeil sous la couette d’un lit en baldaquin dans lequel il s’est réfugié. Mais les squatters se révéleront moins affreux qu’il n’y paraît.

Un autocollant plastifié en relief représentant « Petit Poilu » est offert en prime sur la couverture.

A lire de 0,7 à 7,7 ans

Les ingrédients qui ont fait le succès du premier album sont toujours présents : lisibilité de l’action, simplicité des personnages et des décors, couleurs variées et attirantes, rebondissements, angoisse à surmonter, journée passée à éviter l’école.

Les dessins de Bailly sont simples et élégants. Petit Poilu est ridicule avec sa tête ronde d’araignée et son nez rouge. Les attitudes et les gestes des personnages sont cocasses. Le déroulement des séquences est limpide. Quel que soit l’âge du lecteur, l’œil suit instinctivement les six cases des planches, de gauche à droite et de haut en bas.

L’organisation logique des événements, parfois déficiente, ne perturbe pas particulièrement les enfants (pourquoi les hôtes du manoir deviennent subitement méchant ? Pourquoi Petit Poilu dort-il alors qu’il venait de se réveiller ? Pourquoi ne passe-t-il pas par l’école avant de revenir chez lui ?), plus attirés par le dessin, l’action immédiate que par la cohérence générale du récit graphique (et puis un vampire, ça peut devenir méchant quand il veut ; Petit Poilu a le droit de dormir après une émotion forte ; l’école de Petit Poilu, c’est le manoir et son aventure…).

Info de dernière minute - testé auprès de trois enfants : le premier de moins d’un an a souri, sans déchirer les pages ; le second de trois ans et demi a beaucoup ri et s’est précipité, après une lecture avec papa, pour raconter l’histoire à maman. Petite anecdote : la sœur de sept ans et demi s’est vite emparée de la BD pour la lire dans son coin…

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