Les Mondes magiques de Harry Potter

Lorsqu’un objet culturel génère un chiffre d’affaires aussi important que celui rapporté par Harry Potter, qui pourrait blâmer Le Pré aux Clercs et beaucoup d’autres de vouloir une part de cet énorme gâteau ? Voilà donc une nouvelle édition de ce dictionnaire de l’univers foisonnant de J. K. Rowling, une version qui se veut définitive puisqu’elle prend en compte le septième et dernier tome paru en novembre dernier. David Colbert, ex-directeur éditorial de l’éditeur américain Harper Collins, est un habitué des « mondes magiques », puisqu’il a également rédigé les équivalents pour les univers du Seigneur des Anneaux, de Narnia et de À la croisée des mondes, tous parus par un heureux hasard au moment de leurs adaptations cinématographiques respectives, chez Le Pré aux Clercs.

Une bonne surprise

Passé le premier réflexe de dégoût, force est de constater que Les Mondes magiques de Harry Potter est un ouvrage très intéressant. Car le livre de David Colbert n’est pas un simple dictionnaire, mais plutôt un essai qui propose de prolonger le plaisir en partant à la recherche des sources d’inspiration de son auteur. L’un des grands talents de J. K. Rowling est en effet d’avoir truffé ses romans de références, notamment à la mythologie, autant de clins d’œil dont certains nous paraissent évidents mais dont d’autres peuvent totalement nous échapper. David Colbert nous propose donc une clé pour saisir les sens cachés des noms de personnages, de créatures, de sorts, et de beaucoup d’autres choses. On y apprendra par exemple d’où vient le nom de Draco Malefoy ou à quoi fait référence la marque des ténèbres apposée par Voldemort sur ses fidèles.

Très complet, d’une présentation agréable et largement illustrée, Les Mondes magiques de Harry Potter sera à la portée des plus jeunes lecteurs comme des adultes qui sont de plus en plus nombreux à se passionner pour les aventures du jeune sorcier. On réservera bien évidemment aux plus mordus cet ouvrage qui prendra avantageusement place par exemple dans leurs toilettes, occupant idéalement, grâce à ses chapitres thématiques très courts, ces moments de solitude en joignant l’utile à l’agréable.