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Damnation

Alan Moore (Scénariste), Todd McFarlane (Scénariste), Greg Capullo (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/01/08  -  BD
ISBN : 9782756012827
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Benjamin   - le 31/10/2017

Damnation

Quatrième volume de l’intégrale de Spawn par Delcourt (qui exclut, pour une question de droit, les numéros 9 et 10 originaux, Angela et Croisement publiés chez Semic en 1996, scénarisés respectivement par Neil Gaiman et Dave Sim), Damnation couvre les numéros 33 jusqu’à 43. Todd McFarlane et Greg Capullo poursuivent leur descente aux enfers avec l’un des héros les plus ambigus et charismatiques des années 90.

Une aventure où Spawn…

... fait face à Violator, dit Le Clown, qui ne supporte plus l’idée qu’un humain devienne le chef des armées de l’enfer ; où ce dernier découvre à ses dépens que l’armure de Spawn s’est développée grâce à Cogliostro ; où Spawn veut enfin faire la peau au commanditaire de son assassinat ; où une relation triangulaire se noue entre Spawn, Jason Wynn (le commanditaire en question) et Terry (l’ancien meilleur ami d’Al / Spawn) ; où Spawn devient le père noël ; où il comprend qu’avec sa femme c’est mort ; où Curse découpe Spawn en morceaux ; où Sam et Twich mènent l’enquête sur Chef Banks, partenaire de Jason Wynn ; et plein d'autre choses.

Impression

Dans le premier tiers du volume, l'histoire met du temps à se mettre en place avec des péripéties peu passionnantes. De nouveaux enjeux feront leur apparition et petit à petit de grandes scènes poindront. Alan Moore ne fait pas de faux pas, ni de merveille : il propose une relation étrange entre Spawn et le Streumon, qui commencent amis et finissent ennemis. En revanche la genèse de Cy-gor, un king kong new-age, happe le lecteur. Curse quant à lui constitue le point dramatique culminant puisqu’il fait subir tous les outrages à un Spawn sans défense, jouet d’un sadique. L’écriture reste de manière générale d'une grande qualité, nous plongeant dans un univers particulièrement tortueux.

Côté dessin, de très belles planches, percutantes et stylisées, qui ont fait la réputation de la série, ont gardé tout leur potentiel. La mise en page est un régal. D’un point de vue artistique, le meilleur passage visuellement restera la régénération de Spawn : un noir et blanc bleuté, une nature âpre, le rouge des pupilles animales et du costume vivant, le vert des yeux de Spawn ; très envoûtant et de haute voltige.

Au final


Un opus dans la continuité. L’on notera quelques planches floues, dues paraît-il au format légèrement plus grand que l’original. Il manque juste peut-être de ces rebondissements décisifs qui marquent le cours d’une série. L’intrigue principale que l'on verra de bout en bout reste sur le Chef Banks, qui n’est pas forcément le protagoniste le plus passionnant. Beaucoup d’histoires s’esquissent mais ne voient pas leur aboutissement dans ce Damnation : à suivre...

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