Le Sentier des dagues

Robert Jordan est uniquement connu pour sa très longue saga : La Roue du temps. Avec ses douze tomes, il a créé un univers riche et complexe. Malheureusement pour ses fans, il est décédé en septembre 2007 alors qu'il était en train d'écrire le douzième et dernier tome des aventures de Rand et de ses amis.

Tome 15 : Le temps se gâte...

Elayne et Nynaeve ont bien récupéré la coupe des vents. Cet artefact doit leur permettre de réguler le climat. C'est accompagnées des femmes du Peuple de la Mer qui savent canaliser, qu'elles vont utiliser cet objet. De plus Elayne doit rejoindre Caemlyn pour récupérer le Trône du Lion. Mais c'est poursuivie par les Seanchan qu'elle va y parvenir.

De son côté Perrin arrive en vue de Bethal. Il a été envoyé par Rand afin de mettre un terme aux exactions du Prophète et de sa bande. Pour cela il devra faire alliance avec Alliandre Maritha Kigarin, la reine du Ghealdan.

Tome 16 : Et tout se précipite...

Entre temps, Rand est parti à la tête d'une petite armée pour repousser les Seanchan. Grâce au pouvoir unique il arrive à les destabiliser. Mais ses ennemis, qui sont nombreux, attendent une faiblesse de sa part et quand ils en auront l'occasion, ils n'hésiteront pas à lui tomber dessus.

Quant à Egwene, elle fait route vers Tar Valon avec les Aes Sedais rebelles. Elles ont décidé d'assiéger la tour blanche et de faire tomber Elaida. Des guerres se préparent et les forces se mettent donc en place.

Irrégularité de rythme

Et la roue continue inlassablement de tourner, abandonnant sur son passage les fans les moins assidus. Car il en faut du courage pour suivre, page après page, les aventures du dragon réincarné et de ses compatriotes. Le plus gros reproche que l'on puisse faire à Robert Jordan est d'avoir vu trop grand. Il voulait écrire tant qu'il le pouvait. Mais l'histoire traine en longueur et pour pallier à l'ennui, il développe des intrigues de second plan, sans grand intérêt. De plus, à mesure qu'il gagne en expérience, Rand bat ses ennemis trop facilement. Pour contrebalancer, Jordan fait apparaître des sbires du Ténébreux toujours plus puissants. Les douze réprouvés du départ, qui étaient censés être les personnes les plus puissantes du monde, font du coup pâle figure face à ses nouveaux venus. Cela donne l'impression désagréable de se retrouver dans un épisode de Dragonball Z : après avoir tué un ennemi ultra puissant, un nouveau encore plus fort apparaît, puis un autre, et un autre...

Il y a aussi un gros problème de rythme dans l'écriture de Robert Jordan. Il ne faut pas oublier qu'Outre-Atlantique les tomes 15 et 16 n'en forment qu'un seul (le tome 8). Or pour le volume 15, un jour s'étire sur 300 pages. Robert Jordan aime faire trainer les choses et l'intrigue principale n'avance presque pas. Par contre, dans le tome 16, plus d'un mois se déroule et les événements s'enchaînent un peu trop vite en regard du précédent tome. Bien sûr, les éditions Fleuve Noir ont la bonne idée de publier les deux tomes ensemble. Cela permet au lecteur de ne pas trop se perdre et ils respectent aussi le découpage de l'auteur.

Il ne reste donc plus que quatre tomes en anglais, donc huit tomes en français, avant d'avoir la fin. Allez courage, ça ne fait que quatre ans si tout se passe bien.