stephaneg
- le 31/10/2017
L'Âge des reptiles
Ricardo Delgado est un artiste ayant travaillé en grande partie pour le cinéma américain. Storyboarder, illustrateur, développeur visuel, il a de nombreuses casquettes autour de la création des décors et des personnages d'histoires fantastiques et de science-fiction. Il a travaillé pour des films comme X-Men, Tomb Raider, Jurassic Park, Men in Black...
La vie d'un dinosaure est un long combat
L'âge des reptiles, c'est l'âge des dinosaures. Sur la Terre peuplée de ces grands lézards, c'est la loi du plus fort qui règne. Les carnivores chassent les herbivores, quand ils ne s'affrontent pas entre eux...
Une bande dessinée sans dialogues, et sans grand intérêt
L'Âge des reptiles est le rassemblement de deux histoires écrites et dessinées par Ricardo Delgado : Tribal Warfare et The Hunt. Toutes deux mettent en scène des dinosaures de diverses espèces qui s'affrontent dans des combats d'une grande violence, où le sang coule à flot et où le plus fort et le plus malin met la pâtée à son adversaire.
Les histoires racontées dans L'Âge des reptiles se caractérisent par l'absence totale de dialogues – normal, puisque les dinosaures ne parlent pas ! Il n'y a toutefois pas non plus d'onomatopées pour retranscrire les hurlements et cris des reptiles. De ce fait, l'entière compréhension de leurs aventures se fait par le dessin. Or, Delgado peine parfois un peu à présenter des combats qui se succèdent à une vitesse folle. Souvent, les dinosaures agissent d'une façon bien étrange pour des animaux. Il leur arrive tout un tas de choses assez invraisemblables qui permettent à l'auteur de poursuivre sa description d'affrontements assez peu intéressants.
Au début de chaque histoire, l'auteur en présente les protagonistes. On découvre donc que chaque dinosaure de la BD possède un nom. C'est assez drôle, étant donné qu'on a bien du mal à différencier deux dinosaures d'une même espèce. De plus, la plupart d'entre eux survivent assez peu longtemps et disparaissent quelques cases après leur apparition. Ceux qui tiennent plus longtemps étant ceux qui tuent le plus, il est difficile de leur trouver beaucoup de sympathie. Connaître leur patronyme n'a aucun intérêt.
L'Âge des reptiles se présente ni plus ni moins comme un délire d'auteur de comics qui a probablement été fan de dinosaures étant petit – et qui est encore fasciné par les grands reptiles – et qui a décidé de les mettre en scène. Ce n'est pas très réussi, bien que pas désagréable à lire.