Jeunesse
Photo de Jolies ténèbres

Jolies ténèbres

Fabien Vehlmann (Dessinateur), Marie Pommepuy (Scénariste), Sébastien Cosset (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 08/03/09  -  Jeunesse
ISBN : 9782800142388
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Christian   - le 31/10/2017

Jolies ténèbres

L'auteur

Fabien Vehlamm est un grand auteur, il a aussi fait "Seuls" (chez Dupuis) en collaboration avec Bruno Gazzotti.  Kerascöet est le  pseudonyme d’un couple d’auteur (Marie Pommeguy et Sébastien Cosset). Ceux-ci on également fait "Miss pas Touche" (chez Dargaud).
 
L’histoire
 
Aurore prend le goûter en compagnie d’Hector, son Prince charmant, lorsque le plafond et les murs en guimauve se mettent à dégouliner. Paniqués, ils fuient pour surgir, accompagnés d’une foule de minuscules individus, du corps inanimé d’une fillette allongée dans les bois !
 
Aurore, pleine de bonne volonté, prend immédiatement la direction des opérations et tente, du mieux qu’elle peut, d’organiser toute cette petite communauté, de répondre aux premières nécessités, de nourrir, de trouver des abris à ses compagnons. Seulement la tâche se révèle difficile, les personnalités étant bien trempées et l’environnement hostile pour de si petites créatures...
 
Mon avis
 
C'est la couverture qui m'a poussé à lire « Jolies ténèbres », ce bleu nuit et turquoise, le visage doux et angélique d'une petite fille. Elle repose sur un lit d'herbes et de feuilles, près d'elle, ce personnage aux airs d'une Alice au pays des merveilles.

En commençant la lecture, je ne savais pas à quoi m'attendre.
 
Des petits êtres sortent d'un corps inerte, celui de la fillette de la couverture, s'extirpent des oreilles, du nez et de la bouche. Elle ne dort pas, elle est sans vie. Ces âmes qui habitaient ce corps vont alors prendre pour résidence le bois où elle se trouve. Notre pseudo Alice va prendre les rênes et tendre à « faire de son mieux pour que les choses redeviennent comme avant ». C'est mignon, au début. le malaise s'installe très vite. Pendant que l'on suit les personnages, sans même le voir, on ne peut omettre la présence du cadavre. Cet aspect noir ne s'arrête pas là. Les compagnons de la blondinette sont loin d'être des anges…
 
Sur la première page, tout va bien, rose, guimauve et bonbons sont mots d’ordre, mais sur les pages suivants c’est plus glauque, viscères et sadisme qui règnent. Cette histoire contraste avec le dessin enfantin, ne vous attendez donc pas à des images gores cependant, une ambiance malsaine est omniprésente et les morts, par meurtres ou lorsque les animaux de la forêt s’attaquent à ces petits êtres, s’enchainent.
 
On peut tout de même y voir une certaine originalité, c’est ce qui fait que j’ai aimé cette bande-dessinée, car on ne sait pas ce qui va se passer à chaque page tournés, comme en lisant Game of Thrones, on est terrifié à l’idée que notre personnage préféré meurt, 
 
Pour conclure, «Alice» est tombée entre de bonnes mains, les esprits de Tim Burton, ou de Hayao Miyazaki flottent sur ces "Jolies Ténèbres".

Extrait
—    Je… je suis un monstre. Je ne mérite pas de vivre avec vous.
—    C’est bien vrai, ça !       

 

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