Le Palais adamantin
Né en 1968 aux Etats Unis, Stephen Deas est un nouveau sur la scène de la fantasy mondiale. Le Palais Adamantin est tout simplement sa première série, de l'autre côté de l'Atlantique comme ici. Sur son site, il indique que trois autres romans sont d'ores et déjà prévus en 2010 et 2011, et que cinq autres n'ont pas encore trouvé d'éditeur.
Du rififi chez les maîtres des dragons.
Situant son histoire dans un monde de fantasy, Stephen Deas a décidé de s'attaquer aux Dragons en les plaçant aux cœurs des royaumes des hommes. Chacun Seigneur possède son cheptel de sauriens volants et ses chevaliers. Au début de cette série, une paix relative règne entre les Seigneurs, mais tout se détraque lorsqu'un dragon blanc, un specimen très rare, disparaît alors qu'il doit être offert en cadeau de mariage. Son convoi est attaqué par des inconnus. Un acte qui souffle sur les braises de la discorde. Surtout que dans l'ombre les appétits de pouvoir deviennent démesurés entre les seigneurs au moment ou un nouvel Orateur, garant de la stabilité du système, doit être nommé...
Un début compliqué...
Les Rois-Dragons est un de ces ouvrages de fantasy qui laisse un peu dubitatif. Si le début est plutôt complexe (difficile de s'y retrouver entre les personnages et surtout d'avoir une vision globale du background), Stephen Deas glisse tout de même deux-trois idées qui donnent envie de poursuivre la lecture, notamment dans l'approche des dragons, bête mythique d'un genre qui en parle finalement assez peu. C'est le paradoxe de ce livre avec son récit un peu brouillon par moment et assez classique (beaucoup de diplomatie et de complots entre les Seigneurs et un peu d'action) mais avec une ligne de narration qui donne à elle seule de l'intérêt à l'ensemble (celle avec deux mercenaires à la recherche du Dragon Blanc).
La quatrième de couverture évoque une filiation avec George R.R.Martin. Elle est sans doute un peu abusive. On y retrouve le même goût pour les intrigues de palais, mais la série de Stephen Deas est encore très loin du Trône de fer, simplement parce que l'ambition est moindre avec moins de personnages, moins d'ampleur dans le récit, moins de souffle et une écriture de moindre qualité. Sans être totalement mauvais, Le Palais Adamantin est une série de fantasy moyenne qu'on suivra tout de même avec un peu de curiosité, juste histoire de voir si son auteur réussit à bien mené son excellente idée au sujet des dragons. A suivre...