stephaneg
- le 31/10/2017
Symbiote
Dominique De Canales est né en 1974 près de Grenoble. Passionné de bandes dessinées, il deviendra scénariste après sa rencontre avec Régis Donsimoni. Tous deux réaliseront Al Serial Killer, une série en deux volumes, au format comics. Après une pose de huit ans, il s'associe de nouveau avec Donsimoni pour la bande dessinée Symbiote.
Ce dernier a appris la bande dessinée à Lyon et commence sa carrière en 1999. En janvier 2001 il entre dans l'écurie Soleil et participe au projet Le Collège invisible. Depuis, il a intégré l'atelier Overcrom, association d'auteurs de bandes dessinées.
Comment s'attirer un tas d'ennuis en sauvant une jeune femme kidnappée...
Mike Storm est un détective privé et un ancien membre des forces de police de Neo-City. Il dispose d'un mystérieux gadget – en fait une créature vivante avec qui il vit en symbiose – qui lui permet de survivre à bien des situations dangereuses.
Lucie Sheppard est un mannequin et la fille du patron de la société qui fabrique l'Atomika Kola, soda qui fait fureur. Elle s'est fait enlever. Pour obtenir la récompense promise pour son sauvetage, Mike s'est lancé à sa recherche. Mais il découvre que le kidnappeur de Lucie est une créature étrange. Plus grave, après la libération de la jeune femme, un groupe de robots vient l'enlever et Storm est capturé...
Une bande dessinée sympathique, sans plus
L'action est la caractéristique de Symbiote. La bande dessinée commence sur un rythme effréné qui ne se relâche pas jusqu'à la fin. En effet, le personnage principal est un ancien membre des forces spéciales. Il sait se battre et n'hésite pas à engager la bagarre. D'autant plus qu'il dispose d'un symbiote qui le protège des coups et le rend plus fort. L'origine de cette créature est un des mystères qui rendent l'histoire intéressante. Il y a également le secret du kidnappeur de Lucie Sheppard, ou encore les motivations réelles de son père qui semble vouloir atteindre un autre statut que celui de fabricant de soda.
Dominique De Canales signe un scénario intrigant, qui révèle des idées de science-fiction amusantes, bien que peu originales. L'univers, lui aussi, est classique : un futur comme on en a vu décris dans bien d'autres œuvres. Neo-City est en effet une ville quadrillée de tours, au sommet desquelles se dressent des panneaux publicitaires lumineux, et parcourue en long et en large par des voitures volantes. Les personnages, pour leur part, son caricaturaux, mais sympathiques.
Avec l'action qui est constante tout au long de la bande dessinée, Symbiote se révèle un album divertissant, qui se dévore. On ne lui en demande pas plus.
Les dessins sont signés Régis Donsimoni. Il emploie un style qui est très inspiré des mangas, avec peu de détails dans les décors, des personnages aux visages simplifiés et aux expressions faciales exagérées. Symbiote fait donc partie de ces bandes dessinées qui cherchent à plaire tant au public de bandes dessinées franco-belges qu'à celui des BD japonaises. Son format est celui des comics, ce qui permet à son prix d'être en dessous de la moyenne.
Le résultat final n'a rien d'extraordinaire, même si Donsimoni réussit à rendre ses planches très vivantes grâce à des plans cinématographiques dynamiques.
Symbiote est présenté par l'éditeur comme un one shot. Pourtant, la fin pourrait laisser entendre que ce n'est qu'une première aventure pour une équipe de détectives étonnants.
Mais on peut de toute façon lire cette bande dessinée de façon indépendante : l'histoire qui y est racontée est complète. Amusante et efficace, cette dernière fait passer un bon moment, mais il ne faut pas s'attendre à quelque chose d'extraordinaire.