Alexandro Jodorowsky est né en en 1929 au Chili. Il arrive en France à 24 ans où il composera des pantomimes avec le mime Marceau. De retour au Chili en 1965, il se lance dans le cinéma, sans véritable succès. À son retour en Europe, il débute avec Moebius la série de l’
Incal, et son succès en tant que scénariste de bande-dessinée ne s’est plus démenti depuis lors. Il est également romancier et poète. Il est accompagné pour ce nouveau volet des aventures d’Alef-Thau par Marco Nizzoli, le dessinateur des séries
Le Jour des magiciens et
Les Enfants du crepuscule.
Les deux premiers albums de cette série,
Résurrection et
Entre deux mondes, sont publiés en parallèle de la réédition de la série originelle,
Alef-Thau.
Résurrection Après une éprouvante séance de dédicace dans une librairie, l’auteur de la série Alef-Thau se fait renverser par un véhicule et se retrouve plongé dans un profond coma. Il se réveille alors dans la peau de son héros, et devra affronter de nombreuses épreuves afin de recouvrer ses sens et ses membres, et peut-être sortir de son coma…
Entre deux mondes Les épreuves se poursuivent pour Alef-Thau, dont le but est de trouver l’omnigraal, afin de préserver l’équilibre du monde de Mhu Darma, et permettre à l’auteur de la série de sortir de son coma. Il fera la rencontre de nombreux alliés, mais devra affronter aussi des ennemis impitoyables.
Un monde fascinant C’est avec grand plaisir que l’on retrouve l’univers qui a fait le succès de Jodorowsky. Les personnages de la série d’origine sont de retour pour de nouvelles aventures qui reprennent le schéma des débuts : c’est en passant de nombreuses épreuves que le héros pourra retrouver son corps, et permettre à son alter-ego de sortir du coma. Les interactions entre notre monde et le monde imaginaire d’Alef-Thau sont bien menées, et permettent une intéressante mise en abîme.
C’est une belle BD sur l’acte de création et le pouvoir de l’imagination. Les dessins rendent justice aux traits du regretté Arno, et conservent simplicité et force d’évocation. L’univers onirique est ainsi particulièrement bien rendu, à l’image de la série d’origine.
Ces deux premiers volumes du
Monde d'Alef-Thau vont à l’essentiel et évitent les longueurs, mais le lecteur pourra aussi se reporter à la série originelle, plus fouillée, avant de passer à celle-ci, et pouvoir l’apprécier pleinement. Un retour réussi dans l’univers d’Alef-Thau !