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Le petit chat est mort

Hermann ( Auteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/09  -  BD
ISBN : 9782800146300
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jean   - le 31/10/2017

Le petit chat est mort

Hermann est un auteur belge. Arrivé après divers zigzags de la vie à la bande dessinée, il travaille à partir de 1966 et durant plusieurs années avec Greg sur plusieurs séries (Les Histoires de l’Oncle Paul, Bernard Prince, Comanche). En 1977, il décide de se lancer tout seul dans la réalisation d’un album. Ce sera le premier tome de Jeremiah qui va largement occuper sa vie par la suite, puisque le vingt-neuvième tome de la série vient de paraître. Il continue depuis lors cette série, ce qui ne l’empêche pas de travailler, seul ou en collaboration, sur d’autres projets, tels que Les Tours de Bois-Maury.

 

Quel est le prix de la liberté ?

 

Jeremiah est venu en ville retrouver Léna, qu'il a aimée avant de la quitter voici quelques années. Elle vit désormais avec son mari et ses enfants dans un petit pavillon. Une vie rangée, paisible, mais monotone. En soi, pour elle, le retour de Jeremiah est une bouffée d'air frais dans une vie qui l'écrase.

Mais, comme bien trop souvent, notre héros va défendre les faibles contre leurs oppresseurs et se mettre à dos les personnes qu'il ne faudrait pas fâcher... Une situation qu'il connaît bien. Pourtant cette fois, c'est Stevie, le fils de Léna – et peut-être celui de Jeremiah – qui va en faire les frais. Enlevé, il sert d'otage dans un odieux chantage.

Une fois n'est pas coutume, le baroudeur va craquer. Il sait être à la hauteur quand il est seul, mais le poids de sa responsabilité est trop lourd à porter. Heureusement, il y a Kurdy pour l'aider...

 

Toujours gris, mais plus sombre

 

La trame de cet album n'est pas nouvelle. Une bagarre qui tourne mal, un patron odieux et despotique qui tue et fait régner la terreur... et un Jeremiah pour se dresser face à l'injustice. Voila un terrain connu des lecteurs de la série.


Pourtant, l'ambiance est différente, plus lourde que d'ordinaire. Le héros est déprimé, fatigué, presque au bout de la route. L'enlèvement du petit Stevie a cassé quelque chose, brisé sa soif de liberté et de calme, au point qu'il se laisse aller. Le parallèle est intéressant, entre le père putatif prêt à se sacrifier pour un fils qu'il ne connaît pas, face au patron, un père qui a honte de son fils devenu méchant et dangereux.


Quant à Kurdy, il reprend le flambeau de l'anarchie, se dresse à son tour, pour sauver ce qu'il peut de la situation.


Le final laisse le lecteur sur sa faim, mais l'ensemble de l'ouvrage est fort intéressant, présentant un héros bien loin de l'archétype du beau chevalier venu sauver la ville.

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