Réfugiés

Réfugiés

Star Wars Invasion est une nouvelle série, venue compléter l'univers étendu de la saga. Avec un scénario imaginé par Tom Taylor et un dessin de Colin Wilson (connu pour son dessin de la Jeunesse de Blueberry, il a déjà illustré plusieurs albums dans l'univers Star Wars), nous allons être confrontés à une nouvelle menace sur la galaxie.

La mort venue des étoiles

Vingt-cinq ans après la chute de l'Empereur et des Siths, la Nouvelle République est bien installée. Luke Skywalker enseigne l'art des Jedi tandis que Han Solo essaie de se remettre de la mort de Chewbacca et que Leïa s'occupe de leurs enfants. Mais une nouvelle menace rôde et frappe des planètes entières.

Les Yuuzhan Vong sont des aliens, dans tous les sens du terme. Ils viennent d'ailleurs, utilisent des technologies différentes et ne connaissent aucun des codes qui forment la civilisation de la République. Assoiffés de nouveaux territoires, ils frappent et occupent ou détruisent, selon leur humeur. La seule chose qu'ils respectent est la force, tant celle physique des combattants que celle de l'esprit de ceux qui refusent de plier devant eux. Mais au final, leur réponse reste la même : le combat.

Appelé pour contenir l'avancée des conquérants, Luke Skywalker tente de sauver ce qu'il peut, à l'aide des apprentis Jedi. Parmi eux, un se détache du lot. Confronté aux horreurs sur sa propre planète, il va devoir choisir sa voie tout en combattant. Nouveaux personnages et figures légendaires coexistent dans les pages de cet ouvrage avec un certain bonheur.

Un peu trop énorme

Une des forces de l'univers Star Wars a toujours été de nous présenter des aventures humaines, localisées, même si elles avaient parfois des impacts sur l'ensemble de la galaxie. De plus, l'esprit et le cœur prennent la plupart du temps le pas sur la force brute. Les Yuuzhan Vongs, eux, forment une masse gigantesque, informe et irrésistible, loin des conflits habituels. Nous entrons avec cette série dans une autre approche, plus tournée vers l'horreur et la démesure que dans les albums précédents. Presque sortis de la série cinématographique Alien, les monstres répandent le sang et nous les regardons faire.

Un souffle nouveau

Il y a du changement dans ces pages. Et peut-être était-ce ce qu'il manquait aux aventures précédentes, dans lesquelles nous avions toujours l'impression de retrouver des clones des mêmes archétypes. Ouvrir un album Star Wars, c'était comme mettre une vieille paire de pantoufles. Confortable et doux, sans aspérités. Invasion nous réveille. Épais, ce premier album augure bien d'un renouveau possible de l'univers issu de la double trilogie.