La Guerre des Mondes n'aura pas lieu !
Né en 1970 à Besançon, de son vrai nom Stéphane Boillot-Cousin, Johan Heliot est non seulement écrivain mais aussi professeur de français et d’histoire-géographie. Il écrit également sous d’autres pseudonymes comme Edgar Delaist, Georges Profond, ainsi que Wayne Barrow et Luc Dutour qu’il partage avec Xavier Mauméjean.
Il a reçu le prix Rosny Aîné en 2000 pour son roman La Lune seule le sait, et le prix Bob-Morane en 2005 pour La Lune n’est pas pour nous, qui sont respectivement le premier et le deuxième volet d’une trilogie.
En route pour un nouveau monde !
Voyant ses espérances littéraires déçues après le rejet de son roman par un ultime éditeur, le jeune Herbert G. Wells décide de quitter l’Angleterre et de partir au bout du monde. En Californie, il en est sûr, existe Icaria, une communauté où ses idéaux de liberté, d’égalité et ses idées novatrices pourront pleinement s’épanouir, libérés du joug des « morlocks », ces gens bien-pensants aux idées si étroites.
Il embarque donc pour l’Amérique avec celle qu’il aime, sa cousine Isabel, ainsi que l’héritage de celle-ci.
C’est le début d’un périple qui les verra presque faire naufrage, adopter quelques enfants au passage, connaître les déboires des nouveaux immigrants et rencontrer un martien qui les entraînera dans un voyage surprenant sur la planète Mars, où gronde la menace d’une guerre entre les peuples des deux mondes…
Un hommage épatant au roman de H.G Wells
Dans La Guerre des Mondes n’aura pas lieu !, Johan Heliot intègre à une intrigue inédite divers éléments des romans de H.G. Wells, comme la guerre des martiens contre la Terre, ou le voyage dans le temps. Mais il s’inspire aussi d’autres auteurs, parmi lesquels Jules Verne et Edgar Rice Burroughs, auquel il emprunte des personnages du Cycle de Mars.
Son roman est donc un astucieux patchwingwork d’influences au sein duquel il revisite les univers créés par ces illustres auteurs en leur donnant un ton bien à lui.
La Guerre des Mondes n’aura pas lieu ! est bien sûr un hommage, mais aussi une joyeuse relecture de La Guerre des Mondes. Là où le roman original était d’un grand pessimisme, ici rien n’abat Herbert et sa petite tribu, malgré la suite de catastrophes qui s’abat sur eux.
Humour et espérance sont donc au programme du récit passionnant que nous conte Johan Heliot !
La traversée du mythe américain
De l’Angleterre aux Etats-Unis, du désert californien aux plaines arides de Mars la rouge, Herbert Wells et sa petite famille recomposée sont constamment en mouvement. Au fil des rencontres se profile pour eux une escalade de rebondissements qui les mène toujours plus loin dans l’aventure, et la géographie !
Johan Heliot profite également du voyage pour explorer une série de tableaux dont certains touchent aux mythes fondateurs de l’Amérique. La traversée de l’atlantique pour les nouveaux arrivants, avec une allusion à peine voilée à la tragédie du Titanic, l’arrivée aux portes de l’Amérique et ses désillusions, le mythe du pionnier et la route vers l’ouest, la Californie comme Eden, sans oublier Roswell et ses extraterrestres, autant d’histoires et de thèmes qui étayent le récit et lui donnent une grande richesse.
Les perpétuelles pérégrinations de la tribu Wells, menées à un rythme effréné, les conduiront, peu s’en faut, jusqu’à la mythique planète rouge, faisant ainsi d'eux des pionniers franchissant l'ultime frontière, celle des étoiles !
Tout cela fait de La Guerre des Mondes n’aura pas lieu ! un roman de science-fiction et d’aventures palpitant, mené tambour battant, qui tient le lecteur en haleine jusqu’aux dernières pages, tout en lui donnant une jolie leçon d’histoire des imaginaires, qu’ils soient celui de la littérature de science-fiction, ou des mythes qui soutiennent la grande histoire des Etats-Unis…