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Gunslinger girl, tome 12

Lilian Lebrun (Traducteur), Yu Aida ( Auteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/10/10  -  BD
ISBN : 9782849659823
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tony   - le 27/09/2018

Gunslinger girl, tome 12

Yu Aida est né en 1977. C’est un auteur de manga et illustrateur surtout connu pour son travail sur la série Gunslinger Girl. Il a également contribué à plusieurs animés et jeux videos.
 
Un monde sombre et désespéré…
 
Pour combattre le crime organisé et le terrorisme, le gouvernement italien a créé le Bureau d’Aide Sociale qui, sous couvert d'activités sociales et médicales, assure en fait la logistique d’une équipe de professionnels chargés d'éliminer les chefs de clan, les ennemis de l'État ou d'assurer la protection de témoins-clefs. La mesure est d'autant plus extrême que les porte-flingues de l'agence sont toutes des jeunes filles, en partie cybernétisées et conditionnées psychologiquement après divers accidents (maladies ou traumatismes graves).
 
Le volume douze revient sur les circonstances qui ont amené à la création de l’unité.
 
... Et terriblement réaliste
 
Ce manga, qui en est à son douzième volume, est intéressant à plus d’un titre : il met en scène un groupe de tueuses conditionnées dans une Italie très réaliste, dans un pays où les luttes de pouvoir provoquent de nombreuses morts, et où la xénophobie et le racisme sont monnaie courante. Les mafias ont un tel pouvoir que ceux qui décident de lutter contre elles en viennent à user des mêmes armes, avec assassinats et atrocités à la clé. Les tuteurs en charge des jeunes filles transformées en machines à tuer doutent ainsi régulièrement du choix qui les a poussés à de telles extrémités, d’autant qu’un lien assez fort finit par les unir à leurs protégées…
 
La psychologie des personnages est fouillée, ils ont tous une personnalité riche, avec son lot de traumatismes et d’épisodes heureux. Le récit est complexe, et décrit un monde profondément sombre et réaliste : l’auteur ne prends pas de gants et pose de nombreuses questions sur le pouvoir, la relation à l’argent et la difficile distinction entre le bien et le mal. Tout cela sans tomber dans le manichéisme, car si le bureau d’aide sociale agit pour de bonnes raisons, la fin ne justifie peut-être pas les moyens…
 
Le tout est accompagné en fin d’ouvrage de détails sur l’Italie, sa situation politique et sur la vie quotidienne. Une excellente série !

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