Jeunesse
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Pentacle

Dario Alcide ( Auteur), Julien Pillet (Illustrateur interne)
Aux éditions : 
Date de parution : 11/12/10  -  Jeunesse
ISBN : 9782953317831
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Christian   - le 31/10/2017

Pentacle

Les éditions Farence Corp. ont été créées en 2009 pour l’autoédition de la saga éponyme par l’auteur-éditeur Dario Alcide. La « Saga Farence », dont le premier tome a été réédité et le second édité en 2010, est une série de science fantasy jeunesse consacrée à la reconquête d’une planète soumise brutalement au joug d’un puissant autocrate.

Farence était à l’origine un projet de dessin animé, qui s’est transformé en scénario de manga, puis en roman jeunesse. Le site de Dario Alcide (www.farence.org) présente des illustrations, des croquis et des vidéos d’illustrations animées, dont certaines sont assez réussies.

Loin des limbes de l’autoédition, les éditions Farence Corp. parviennent, grâce à leur dynamisme, à avoir une certaine visibilité, comme en témoigne le coup de cœur des vendeurs Fnac décerné au dernier ouvrage de Dario Alcide, Pentacle.

Pentacle est le second univers imaginé et publié par Dario Alcide. Il s’agit, cette fois-ci, d’un récit SF fantastique contemporain réunissant un groupe d’adolescents à la recherche des cinq dragons élémentaires. L’ouvrage est abondamment illustré de drafts crayonnés noir et blanc par Julien Pillet.


Le cinquième élément

Le nouveau joyau du Louvre est dérobé sous les yeux des visiteurs médusés. La légende raconte que le dragon de Terre, Nolak, puise son énergie dans ce diamant gigantesque. De mystérieux gardiens poursuivent les voleurs à distance.

Une femme enceinte donne naissance à un nouveau-né monstrueux qui brûle tout son entourage à la naissance. Un jeune garçon ne peut sauver son père de la noyade… Quatre enfants sont élevés sous les signes du feu, de l’eau, de la terre et de l’air comme des chevaliers dans l’attente d’une rencontre qui permettra de retrouver le chevalier du cinquième dragon.

Mais qui est l’heureux élu ? Aux Etats-Unis, des enfants nés un 13 février disparaissent. Il se pourrait qu’il y ait un lien entre ces enlèvements et le vol du diamant du Louvre. Car les quatre chevaliers et leurs serviteurs, les martyrs, ne sont pas les seuls sur la piste du Pentacle.

Un pentacle par trop élémentaire

Si ce roman jeunesse est d’une bonne tenue dans l’ensemble, il ne brille pas par son originalité. Cinq enfants, associés aux quatre éléments plus un, doivent se réunir pour former un pentacle. Cela a un parfum de déjà vu (pas besoin de citer, pour l’exemple, la série BD Kookaburra, la série animée Gormiti, le dernier film de Shyamalan, etc.). L’exposé des événements et des relations entre les personnages est clair, il y a du rythme, mais peu de subtilité dans la trame narrative. On devine aisément ce qui va se passer ; le livre est un déroulé quasi-séquentiel d’événements prévisibles, alors qu’il y avait tout de même matière à ménager des attentes et surprises.

Au passif du récit, on peut ajouter de vraies invraisemblances et une certaine naïveté dans la réalité décrite, même pour des adolescents : interactions peu crédibles des martyrs avec le monde réel, une ville passe inaperçue dans un désert américain, des justifications astrologiques,… Les personnages sont relativement peu intéressants, en dehors de Noa (la fille du feu), qui est la seule à posséder une vraie personnalité.

L’écriture est simple, efficace, mais sans relief. Pas de nervosité dans le style. Mais pas de fioritures, ni de lourdeurs non plus. La narration a le mérite d’être claire, en dépit de la multiplicité des personnages et des lieux.  L’auteur maîtrise parfaitement des recettes Jeunesse bien éprouvées (phrase exclamative en début de chapitre, abondance de dialogues,…). Quelques scènes sont originales et bienvenues : la naissance du bébé de feu, l’apparition d’ailes dans le dos d’Alaynah, certaines scènes avec les dragons.

La couverture, un brin ésotérique, est bien sentie. En revanche, les illustrations crayonnées sont dans l’ensemble médiocres, à l’exception des dragons, des décors et des objets. Les visages et les postures corporelles, prépondérants, sont à revoir. C’est d’autant plus regrettable que ces illustrations n’étaient pas très utiles pour des lecteurs de 11-14 ans qui constituent la cible principale du roman. Quelques scènes violentes sont à déconseiller pour les plus jeunes : naissance de Noa, une tentative de viol, …


Côté éditorial, il reste encore un certain nombre de fautes d’orthographe (accord de verbes principalement).

Le jeune lecteur retrouvera sans doute avec plaisir des valeurs sûres de la fantasy, transposées dans notre monde : les dragons, les cinq éléments, les pouvoirs surnaturels, les chevaliers modernes, une quête non dénuée d’une certaine tension et d’un vrai tempo, à défauts de surprises.

 

 

 

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