Le Roi des Cimes

Le Roi des Cimes

Stephen Deas est un auteur anglais d’une quarantaine d’années, auteur d’une dizaine de livres. Inconnu l’an passé en France, il tente de conquérir la scène littéraire française avec la série des Rois-Dragons dont le tome deux, Le Roi des Cimes, paraît peu de temps après Le Palais Adamantin.

L’ennui et les assassins, les pires ennemis des rois et des reines

Le prince Jehal a tout pour être heureux. Toutes ses intrigues ont été couronnées de succès. Grâce à lui, sa douce Zafir est devenue reine puis oratrice. La reine Shezira lui a donné la main de sa fille. Autant dire qu’il s’ennuie à mourir. Mais il est de nombreuses conséquences qu’il n’a pas su prévoir. Hiram, l’ancien orateur, est mort. Shezira est emprisonnée tandis que Zafir devient un véritable tyran. De plus, apprenant la mort de Shezira, ses autres filles entrent en guerre afin de destituer l’oratrice Zafir. Pendant ce temps, le dragon blanc n’est pas mort et s’exile pour reprendre force et alliés.

Une suite moins dynamique et retorse

Le style d'écriture de Stephen Deas est toujours riche et bien travaillé et, comme précédemment, le récit suit tour à tour ou de façon parallèle les personnages principaux de l'histoire. Pendant la première partie du livre, nous nous ennuyons fermement. Il n’y a pas ou peu d’intrigues. Les personnages semblent beaucoup moins machiavéliques que dans le premier tome. Le prince Jehal particulièrement, est décevant. Retors, ambitieux, sans scrupule dans le tome 1, il nous apparaît maintenant terne, et comble de l’horreur, possédant un fond généreux, protecteur et conservateur. Il faut donc attendre la deuxième partie du livre, où le récit s’attache moins à Jehal, pour retrouver les éléments qui faisaient le succès du premier tome. L’entrée en scène des trois filles de Sheriza et la déclaration de la guerre ente les royaumes relancent les intrigues et les rebondissements.

Alors que nous nous attendions à ce que l’auteur développe l’histoire des dragons, leur part dans le scénario est toujours aussi restreinte. Si nous comprenons mieux leur personnalité, leur situation à la fin du tome 2 est similaire à celle du premier, ce qui est très frustrant. Malgré la publicité alléchante de sa première et quatrième de couverture, ne vous attendez pas à une frénésie de dragons bouleversant le cours de l’histoire.

Le bilan est donc très mitigé sur ce deuxième tome. Le Roi des Cimes étant l'avant-dernier livre de la trilogie des Rois-Dragons, nous espérons que l’auteur saura renverser la situation et nous offrir un final de la même qualité que le premier tome.