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Intersignes

Christophe Bec (Dessinateur), Eric Corbeyran (Scénariste), Sébastien Gérard (Coloriste)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/01/11  -  BD
ISBN : 9782302014947
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Jerome   - le 31/10/2017

Intersignes

Christophe Bec est tombé dans la marmite de la bande dessinée très tôt. Après avoir fait un fanzine récompensé par le prix Alph'art en 1990, il signe son premier album quelques mois plus tard. Celui-ci s'appelle Dragan avec au scénario (déjà) Eric Corbeyran. La suite est une succession de très bonnes séries pour Christophe Bec, de Sanctuaire à Carême en passant par Deus, Hanté, Pandemonium, Sarah et Le Temps des loups.

Il retrouve donc Eric Corbeyran pour cette nouvelle aventure. Le scénariste de près de 200 albums (Le Chant des stryges, XIII Mystery, Archipel, Asphodèle, Le Clan des Chimères, Double Gauche, Le Régulateur) signe ici un récit fantastique sur le thème des Doppelgänger...

Un décès, un héritage...

Germain Malret revient dans le village où vivait sa mère pour les obsèques de celle-ci. Elle lui a légué une sorte de manoir abandonné. Très vite, la réalité se détraque. Germain croit voir un homme qui lui ressemble fortement à plusieurs reprises, des objets se brisent sans raison, des traces de sang apparaissent sur les murs... Une force mystérieuse est à l'œuvre. Germain va devoir dénouer les fils du mystère, accompagné d'une jeune femme, Nelly, qui semble un peu perdue depuis quelques jours.

Un album qui met mal à l'aise


Jouer avec le fantastique est toujours compliqué. Il faut savoir appliquer le bon dosage pour que le lecteur ressente un malaise en découvrant l'histoire sans pour autant se sentir dubitatif devant l'enchaînement des événements. C'est une mission délicate parfaitement réussie pour Eric Corbeyran dans cet album. Il est parvenu à distiller par petites touches ses éléments fantastiques, jusqu'à nous donner quelques sueurs froides. On termine ce premier tome avec une véritable envie de lire la suite. Christophe Bec a largement sa part dans ce succès. Son découpage laisse la place à de grandes cases qui lui ont permis justement de travailler les ambiances et le mystère qui s'infiltre au fil des pages. Sa science des visages fait également merveille avec des personnages particulièrement expressifs. On sent bien par exemple le côté un peu perdu de Nelly dans ses attitudes et ses expressions. C'est très réaliste et brillamment exécuté.

Les réussites en fantastique ne sont pas nombreuses. Il n'en faut les saluer qu'avec plus de force. Doppelgänger en fait partie. Bravo !

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