La Voix des armes
Nicolas Tackian, le scénariste, a fait ses armes comme journaliste et rédacteur en chef de plusieurs magazines. Très vite, il s’oriente vers la bande dessinée et travaille sur des projets comme L’Anatomiste avec Loïc Godart, ou encore Les Insurgés d’Edaleth avec Alain Brion.
C’est en 2006 qu’il conçoit la collection « Terres Secrètes » avec Jean Wacquet, et scénarise avec Andrea Mutti Le Syndrome de Caïn. Il a également écrit Rage, illustré par le Coréen Mook.
Ses projets sont notamment La Compagnie des Lames en compagnie du Britannique Dave Kendall.
Véritable touche-à-tout, il travaille aussi pour le cinéma sur un long métrage d’épouvante, « Sous la ville », et pour la télévision sur plusieurs fictions. En parallèle, il prépare un premier roman, à suivre donc…
Nicolas Guénet est né en avril 1971. Après l’école des Beaux Arts de Poitiers et celle d’Angoulême, Nicolas Guénet rejoint les éditions Soleil en 1993. Il travaille sur trois albums scénarisés par Eric Corbeyran : Dedal tomes 1 et 2, ainsi que Le Voleur de Paradis, avant d’intégrer l’équipe de Yiu en tant que dessinateur et coloriste.
Passionné de comics américains et de fantastique depuis toujours, il est aussi amateur de cinéma et de body building. Il puise ses sources d’inspiration dans l’univers de Conan Doyle ou encore d'Edgar Allan Poe. Il parcourt ainsi le monde de la BD d’aventure, d’heroic fantasy puis de science-fiction.
Il colorise lui-même ses planches et il est toujours à l’affût de nouvelles technologies pour faire évoluer sa technique.
La guerre gronde dans la forêt
Les tambours de guerre résonnent au cœur de la forêt primordiale. Aldhar, chef du clan des griffes, vient de mêler sa chair à l’écorce des arbres totems et son esprit à celui du grand serpent. Une fois encore, le clan doit trouver celui qui veillera sur son destin. La tâche est loin d’être facile et sa recherche sera âpre.
Les humains, ces chiens qui ne pensent qu’à détruire les vestiges des anciens peuples et à leurs profits, exploitent chaque jour un peu plus les terres sacrées. Les Nains, ces vermines corrompues à leur service, détruisent la forêt à l’aide de galères mécaniques tractées par leurs esclaves. Les Elfes se terrent dans leurs villages et refusent d’honorer les anciens pactes. Pire, ils sont retournés à l’état de créatures sauvages et anthropophages.
Jamais le destin des races primordiales n’a semblé si compromis. Les dieux réclament leurs offrandes de vies, qu’elles soient humaines ou non. Pourtant, même si les oracles poussent le clan vers la voie des armes, il doit bien exister une autre solution…
Les destin des anciens peuples d’Arakel est-il de disparaître ?...
Les Orks au pouvoir
La Voix des armes est le premier volet d’une série de dark fantasy en trois volumes. Cette trilogie présente le combat des anciens peuples du monde contre les « humains » et leur Dieu Unique. C’est une lutte à mort pour la défense de la forêt primordiale, dernier bastion contre la domination humaine. Ce vestige sylvestre est le refuge des Orks et des Elfes, deux races qui luttent pour conserver leurs traditions et leur identité.
Les Orks sont présentés sous un jour moins conventionnel que d’habitude. C’est un peuple riche en culture avec une vraie vie sociale et d’une grande sagesse. Cela change des rôles qui leurs sont donnés dans la fantasy. De la même façon, les Elfes deviennent des créatures revenues à l’état sauvage et anthropophages. Le choix des auteurs est donc de prendre à contre-pied les lecteurs tout au long de l’album.
Le scénario est basé sur l’enjeu politico-économique de la main mise sur la forêt primordiale, qui contient bien des richesses. Cette bataille n’est pas sans rappeler la destruction inexorable de la forêt Amazonienne pour les mêmes raisons. C’est donc une histoire riche et complexe que nous propose Nicolas Tackian, avec une intrigue pleine de rebondissements. Ses personnages sont attachants dans leur combat et convictions. La jolie Maïa en est un parfait exemple.
Les dessins de Nicolas Guénet et ses couleurs apportent force et tension à l’histoire. Les Orks sont peut être un peu trop « bodybuildés », mais l’ensemble des peuples est bien défini. Les nains, avec leurs échasses par exemple, sont une très bonne idée. Voilà une association qui devrait, si la suite est de même facture, donner une belle série.