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Assassaints

J.M. Vee (Scénariste), Nicolas Guénet (Dessinateur, Coloriste), Téhy (Scénariste)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/03/02  -  BD
ISBN : 9782845652323
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Pierre   - le 27/09/2018

Assassaints

Le projet YIU est né du cerveau génial de son scénariste Téhy et ce depuis presque dix ans. Evidemment, ce n’est pas lui qui réalise tout mais, en plus d’être au scénario, il collabore avec Guénet pour le dessin. En fait, il dessine les premières esquisses, les premières ébauches de la BD. Puis, il laisse le soin à Guénet d’y apporter la couleur et la touche finale qui donne toute sa valeur à cette BD hors du commun. Pour l’historique, l’atmosphère, l’ambiance et la réalité de son univers, Téhy se fait aider par J.M. Vee. C’est grâce à lui que l’on trouve une véritable cohérence, une crédibilité et une logique dans ce monde ravagé de 2166, contrôlé par les consortiums religieux.

La bête est là

L’Anté-C est né, il est sorti de sa cuve d’incubation et se prépare à dominer le monde et à exterminer la race humaine. Le haut clergé des Frères de la Vraie Foi chrétienne ne peut le permettre. La seule personne capable de l’arrêter est une jeune femme de 33 ans envoyée par ces derniers avec un commando suicide. C’est une mission dont elle pense qu’elle ne reviendra sûrement pas. Mais elle l’accepte car elle sait que dans son job elle est la meilleure. Et surtout, si elle veut sauver son frère, elle n’a pas le choix. Le problème est qu’avant de pouvoir atteindre son ennemi, il faut d’abord entrer, et hélas la forteresse œcuménique de la Nouvelle Jérusalem n’est pas qu’un simple immeuble. Mais de ce détail, YIU n’en a cure.

A couper le souffle !


Voici enfin le début de la trame principale ; ce que l’on attend depuis qu’on a compris qu’il y aura une confrontation entre l’Anté-C et YIU. Et tout comme les deux premiers tomes, il n’y a pas de déception. Les peintures sont toujours aussi poignantes. Elles prennent aux tripes et l’étreinte ne se relâche qu’une fois la bande dessinée refermée. L’alternance entre de grandes planches et des petites ainsi que le découpage accentuent la sensation de vitesse donnée par le scénario. C’est à couper le souffle. Téhy nous emmène vers un incommensurable gouffre de violence, de beauté et paradoxalement d’amour car nous savons que YIU fait tout ça pour sauver son frère. La chute n’en est que plus belle et d’autant plus vertigineuse, mais il faut croire qu’on aime ça et qu’on en redemande. Ce troisième tome prend son envol et le rythme de l’histoire va en s’accroissant. A chaque dose d’amphétamines que YIU s’injecte c’est nous qui en ressentons les effets. Tout comme les précédents tomes, la peinture de Guénet n’enlève rien au dynamisme de cette BD qui n’en est que plus somptueuse.

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