L’Armée des Néo-déchets
Téhy, qui est à l’origine du projet YIU, est un auteur connu dans le milieu de la BD. Il a à son actif plusieurs bandes dessinées dont il est soit le scénariste, soit le dessinateur. Dont une trilogie très belle publiée chez Vents d’Ouest : Fées et tendres automates. J.M Vee est le co-scénariste des albums YIU. Il apporte le côté technique et l’atmosphère religieuse qui donne de la crédibilité à l’univers froid et post-apocalyptique dans lequel évolue Yiu. Derrière le pseudonyme de Vax se cache un jeune dessinateur de talent. Vincent Cara n’est pas le dessinateur attitré de la série principale. Il se consacre, pour l’instant, aux one shot « Premières missions ». Avant d’être dessinateur, il fut sculpteur de figurines de comics et pour sa première BD, il signe là un très bel ouvrage.
Et c'est ainsi que tout commence...
Voici la première mission de Yiu, la mercenaire tueuse. Elle a deux heures pour libérer une enfant d’un haut dignitaire, retenu en otages par l’armée des Néo-déchets. Cette dernière tuera proprement la petite dans les 48 heures si on ne lui verse pas 198 000 euros dollars. Par contre, toujours dans les mêmes délais, si elle n’a pas 180 000 euros dollars, la petite connaîtra 72 heures de martyr jusqu’à son dernier souffle. Yiu n’a donc pas le choix, elle doit réussir à tout prix. Même si elle sait que c’est une mission suicide, elle se lance dans l’action à coup d’adrénaline pour pouvoir permettre à sa mère d’accoucher de son petit frère. Elle atterrit donc en pleine tempête de neige sur le train qui transporte l’armée et son otage. Elle sait qu’elle a très peu de chance de sauver la gamine et de survivre à cette mission.
La claque !
Bon sang, quelle claque ! ! ! Voici enfin des nouvelles de notre mercenaire tueuse préférée. C’est une très bonne idée d’avoir développé l’univers post-apocalyptique dans lequel elle évolue. Voici donc ses premières missions qui sont au moins aussi virulentes que celles que l’on voit dans la saga principale. Les dessins de Vax sont à la hauteur et d’une fluidité bien maîtrisée. Avec un trait et un pinceau qui lui sont propres, il arrive à rendre parfaitement l’atmosphère glauque et malsaine de cette Terre dévastée et il reste fidèle à l’ambiance et aux dessins de la série principale. Grâce à ce one shot, et aux autres à venir, on comprend beaucoup mieux comment est géré le monde par les consortiums religieux. Pour les amateurs de YIU, il ne fait aucun doute qu’ils doivent l’acquérir. Quant aux autres je vous conseille d’y jeter un œil, vous ne serez pas déçus. Par contre, pour bien comprendre la trame, il faut d’abord avoir lu la saga principale.