Blame Gakuen ! and so on

Tsutomu Nihei est né en 1971 au Japon, dans la préfecture de Fukushima. Après des études en architecture aux États-Unis, il retourne au Japon et décide de devenir mangaka. Il fait ses débuts en tant qu’assistant de Tsutomu Takahashi pour le magazine Afternoon, de l’éditeur Kodansha. Il propose ensuite son propre titre, Blame !, où l’on peut voir ses diverses influences à l’œuvre. Tsutomu Nihei s’inspire ainsi beaucoup d’auteurs tels que Gibson ou Sterling, orientant ses histoires vers le cyberpunk. Blame gakuen ! fait une incursion dans l’univers de Blame !, au travers de petites histories courtes.

Un condensé d’histoires courtes

Ce one-shot comprend plusieurs histoires liées à l’univers de Blame ! : lien ténu pour Blame gakuen qui se contente de mettre en scène des personnages de la série au lycée, plus prononcé pour les autres histoires, qui apportent une autre perspective à l’univers créée par Tsutomu Nihei.

Un ouvrage étrange

La principale caractéristique de ce manga est d’être tout en couleur : on doit dire que c’est réussi, les couleurs sont utilisées à bon escient, et donnent une identité visuelle différente aux habituelles planches de l’auteur. Il nous offre encore des dessins superbes avec des perspectives architecturales extraordinaires, et la forme courte l’empêche de se perdre dans son histoire…

Le souci est que ce type d’ouvrage s’adresse presque uniquement aux fans de l’auteur : entre la parodie et l’autodérision des histoires se passant au lycée, et l’aspect tout de même obscur des “épilogues” (c’est une constante chez Tsutomu Nihei) les histoires en elles-mêmes sont très anecdotiques, et trop liées à la série d’origine.

Cet ouvrage est donc intéressant pour les amateurs de l’auteur et de la série Blame !. Si certaines histoires développent des aspects intéressants, la plupart laissent au final beaucoup de questions sans réponses, fidèles en cela à la série d’origine. Il reste un bel objet, qui se destine essentiellement aux fans de l’auteur, mais qu’on ne recommandera pas à ceux qui souhaitent le découvrir.