Le Bar de l'Enfer
Paru le 1er septembre dernier, Le Bar de l’Enfer est le premier roman de l’auteur américain A. Lee Martinez publié en France, dans la collection pour adolescents de Fleuve Noir, "Territoires". L’auteur est spécialisé dans les écrits fantastiques et de science-fiction.
Destiné à un lectorat young adult (entre douze et dix-huit ans), cet ouvrage nous conte les aventures déjantées de deux amis que tout oppose : Duke est un loup-garou et Earl est un vampire et ils vont croiser la route de Loretta, patronne du bar qui connaît plus de faits surnaturels que de clients.
Bienvenue Chez Gil
Chez Gil, (c’est le nom du bar perdu dans lequel Duke et Earl ont décidé de faire une pause) il se passe des choses bizarres et même carrément étranges… En effet, le bar est régulièrement l’objet d’attaques de zombies et autres créatures morts-vivantes, comme si c’était une sorte d’aimant à créatures surnaturelles. Et bien entendu, comme à chaque fois qu’elles se rendent chez Gil, elles cassent tout sur leur passage.
Loretta, la tenancière du bar n’en peut plus. Elle ne comprend pas cette affluence de zombis, et de plus, c’est mauvais pour le commerce. C’est ainsi que Duke et Earl, de passage dans la bourgade, décident de venir en aide à Loretta moyennant quelques dollars. Leurs pouvoirs de loup-garou et de vampire ne devraient pas avoir trop de mal à venir à bout de ces créatures et de leur mystérieuse source.
Une histoire et des personnages peu convaincants
Le gros défaut du Bar de l’Enfer est qu’il utilise tous les stéréotypes de base censés « plaire aux ados » mais qu’en fait il en résulte plutôt l’effet inverse. Les personnages de Duke et Earl sont tout sauf drôles et sympathiques, et surtout, « la méchante » de l’histoire, que l’on connaît quasiment dès le début du roman, ne laisse aucune place au suspense. Son personnage se cantonne à être une méchante peu subtile affublée d’un sous-fifre servile et amoureux d’elle (ou plutôt de son corps). Enfin, autre faiblesse de taille : l’écriture. Tantôt vulgaire, tantôt débitée comme du langage parlé, on a affaire à un style des plus rébarbatifs.
En somme Le Bar de l’Enfer est loin d’être un bon roman pour ados, vite lu et vite oublié : amateurs en tous genres, passez votre chemin. Une suite est sortie aux Etats-Unis, mais n'est pour le moment pas annoncée en France.