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Photo de Willow, Lune d'ombre

Willow, Lune d'ombre

Alain Brion (Illustrateur de couverture), Nicolas Meylaender (Traducteur), Chris Claremont ( Auteur), George Lucas ( Auteur), Studio Charon (Traducteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 21/09/11  -  Livre
ISBN : 9782302019409
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elodie   - le 31/10/2017

Willow, Lune d'ombre

George Lucas… Est-il vraiment nécessaire de présenter George Lucas, créateur de la saga Star Wars, Indiana Jones, et de sa société Lucasfilm Ltd. ?

Chris Claremont est un scénariste de comics. Il a travaillé essentiellement sur les X-Men, durant près de trente ans, et Iron Fist. En 1987, il écrit First Flight, premier tome d’une trilogie (Grounded ! (1991) et Sundowner (1994)) mettant en scène une héroïne, Nicole Shea, une femme pilote de vaisseau.
 
En 1995, il co-écrira avec George Lucas la trilogie Chronicles of the Shadow War, composée de Willow, Lune d'ombre (Shadow Moon, 1995), Shadow Dawn (1996) et Shadow Star (1999). Cette trilogie est la suite du film Willow, co-écrit et co-produit par George Lucas, dirigé par Ron Howard en 1988.
 
Willow, I've got a feeling we're not in Tir Asleen anymore

La chute de la terrible Reine Bavmorda et le sauvetage d'Elora Danan, l’enfant prophétique, auraient dû engendrer une ère de paix. Alors que le royaume de Tir Asleen va célébrer le premier anniversaire de l’enfant, Willow rêve de ses amis qui le rebaptisent Thorn Drumheller, le champion de la princesse, avant de se réveiller dans un monde qui n’est plus ce qu’il a connu.
 
Tir Asleen et ses amis ont disparu en cette nuit, ne laissant que des cendres. Après douze années d’errance dans ces terres désolées, sur des routes où l’ombre grandit inexorablement, le chemin de Thorn Drumheller va de nouveau croiser celui d’Elora Danan.

Oyez ! Oyez ! L’introspection commence !


Tous les trentenaires et amateurs d’Heroic fantasy se souvienne du film Willow, et surtout du plaisir qu’on ressentait à le voir. C’est avec ce même entrain et cette étincelle d’un souvenir magique dans les yeux, que je découvris cette suite tant attendue en France. Une bien belle couverture et un synopsis présageant une histoire digne du précédent scénario donnent l’envie irrésistible d’ouvrir le livre et de commencer cette trilogie où nous retrouverons nos héros favoris.

Erreur. Bien que cette trilogie se passe douze années après Willow, George Lucas et Chris Claremont veulent jouer sur un monde sombre (comme le titre l’indique) et autour du combat intérieur du héros, se rapprochant plus d’une prélogie dans le style de Star Wars que d'un univers consacré aux  Chroniques de la Terre d’Ombre. Voulant se détacher de ce côté « familial », les auteurs jouent sur ce qui a fonctionné dans leurs précédents ouvrages et qui a fait leur renommée. Mais était-ce le bon choix pour notre Peck emblématique?

Willow, Lune d’ombre ne parle plus aux enfants que nous étions, fans d’Heroic fantasy, mais bien aux Jeff Albertson (le vendeur de B.D dans Les Simpsons) du monde entier. Dès le deuxième chapitre, l’on est perdu dans une succession de combats intérieurs que même Frodon n’envierait pas. De périples en introspection, l’histoire se fait monotone, perdant le fil de ce qui aurait dû être un monde facile d’accès, surtout pour des connaisseurs du premier volet. Le héros, bien que pris dans une ère empreinte de tristesse, est fade, et l’on ne retrouve pas ce qui nous a tant attaché au petit héros de notre enfance.
 
On regrette le temps de Madmartigan, Sorsha et la méchante Bavmorda. Les nouveaux protagonistes sont quelconques et aucun lien n'est tissé au fil de la lecture avec eux. On se surprend plutôt à imaginer les personnages évoluer au sein d’un décor du Magicien d’Oz. Seuls personnages restants d’un univers qui nous a ébloui, les Brownies : Rool et Franjean, que nous retrouvons fidèles à l’œuvre d’origine dans leurs manières et leur phrasé.

Ces points négatifs pourraient être une parenthèse mais le scénario pâtit d’un semblant de rythme, n’amenant jamais le lecteur dans le cœur de l’aventure qui ne cesse de retomber comme un soufflé sortit trop tôt du four. Déroulement de scènes et de dialogues coupés au couteau, mots anachroniques, comme par exemple "sapeurs-pompiers", déstabilisent le lecteur et ne correspondent pas à l'univers médiéval dans lequel évolue l'histoire. On est en droit de se demander si George Lucas et Chris Claremont était vraiment à ce qu’ils écrivaient ou si la traduction est à la hauteur du texte original.

De plus, la lecture aurait pu juste souffrir d’un ennui scénaristique mais les fautes d’orthographes ou les oublis de mot deviennent au fil du roman récurrents et désagréables pour la lecture. On aurait aimé, pour une maison d'édition telle que "Soleil", une relecture plus soutenue.

Willow, Lune d’ombre est décevant et il est dommage de commencer une trilogie avec un roman si peu convainquant. Fini en 1999, on ne peut qu’attendre l’édition, sûrement imminente, de ses suites, tout en restant perplexe sur leur aboutissement.

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