Le Calice de Thulé

Corbeyran est né en 1964. En vingt ans de carrière, il a signé les scénarios de nombreux albums, dont la série le Chant des stryges (Delcourt). Il s’attelle ici au deuxième volet d’un diptyque, spin-off de L’ordre des dragons, de Jean-Luc Istin. Il est assisté par le dessinateur habituel de cette série, Denis Rodier, qui a collaboré à de nombreux comics au Canada (Batman, Captain America, Wonder Woman).

Sociétés secrètes sur fond de deuxième guerre mondiale

Fin 1945, la guerre s’achève dans un Berlin dévasté par les bombardements. Comme beaucoup de soldats allemands, l’archéologue et officier SS Ernst Schäfer se rend aux alliés. Impliqué dans le projet « Héritage ancestral » cher à Himmler, il semble avoir joué un rôle primordial dans les fouilles archéologiques intimement liées à l’ascension d’Hitler et du Reich.

Tout le monde croyait ce dernier mort, mais c’était en fait une mascarade orchestrée par son état-major... Enfin libéré de toute contrainte et allié aux membres de la société de Thulé, il attend de boire au calice d’immortalité et devenir ainsi le maître de Thulé, l’égal d’un Dieu. En surface, Ernst Schäfer, Eva Wilson et l’Ordre des Dragons cherchent à stopper cette folie...

Un récit classique et efficace

Ce deuxième volet du diptyque reste dans la continuité du précédent : après un volume d’exposition à l’extérieur, on accompagne cette fois les héros dans le monde souterrain d’Agartha, où la lutte contre Hitler et ses sbires fait rage. On retrouve avec plaisir les protagonistes de la série L’ordre du dragon, dans une histoire courte et efficace. Les dialogues contribuent au rythme et à la dynamique de l’intrigue, qui s’accélère en fin d’album pour une conclusion spectaculaire.

Les dessins sont agréables et centrés sur les personnages, avec un découpage plus nerveux et orienté action que le premier volet. C’est justifié par le déroulement de l’histoire, mais on regrettera tout de même cette fois l’absence de planches sur double page. Quoi qu’il en soit, Le Calice de Thulé conclut de manière satisfaisante ce spin-off honnête qui, s’il ne sort pas des sentiers battus, devrait satisfaire les amateurs d’occultisme et de récits d’aventure.