La Maison des Mages

Une très belle illustration de couverture qui donne vraiment envie de tourner les pages de ce roman. On y voit Tiul prêt à lancer un sortilège avec toute sa désinvolture personnelle. Quand le papier cadeau est aussi beau que le contenu y pas à hésiter...

 

 

La Maison des Mages sous couvert d'actions humanitaires, de dons et d'éducation pour le bon peuple, tisse sa toile tentaculaire à travers tous les royaumes.

 

- Tiul y est étudiant, c'est même l'un des plus mauvais. Son penchant pour l'alcool et les jolies filles ne lui laisse que peu de temps pour les études. Il est bien loin des préoccupations et désirs de ses maîtres dans la lutte du pouvoir et la tenue des rennes du monde.

 

- Anthalus est un nain mercenaire à la tête d'un groupe d'homme qui se vend aux plus offrants. Vivant au jour le jour de rapines, tueries sans relâche, il faire face aux combats comme aux trahisons de chacun.

 

Pendant ce temps au fin fond de la forêt mourante se trouve Quiruë qui a bien du mal à imposer au cercle de dirigeants ses visions et les directives de son dieu.

 

En effet son peuple moribond et décadent que sont devenus les Elfes s'enferme dans un mépris aveugle et suicidaire.

 

La craintive Quiruë va devoir prendre sur elle afin d'arriver à ses objectifs. Enfin, il y a le jeune Alishr, écuyer qui ne rêve que de devenir Paladin.

 

Mais ses origines ne lui apportent que brimades racistes. Son ordre pétri d'ostracisme ne voit rien d'autre que la pureté de certains nantis et un peu plus de pouvoir auprès du Roi.

 

Aucun d'eux n'est un héros, aucun d'eux n'est prêt pour ce qui se trame dans l'ombre.

 

Une fois de plus le jeu est en place, mais les dès sont pipés. Les factions en présence dansent une ronde au son d'un seul musicien qui lance sur le monde des forces magiques séculaires.

 

Le destin du monde est un jeu et cela personne ne le sait...

 

Une fantasy épique  

 

Pour ce deuxième roman, Adrien Tomas nous permet de retourner dans le monde de son premier volume avec juste un petit écart de trois cents ans. Donc ne vous attendez pas à retrouver tous les personnages de La Geste du Sixième Royaume. Par contre comme le premier opus, le lecteur va suivre les pas de plusieurs personnages qui n'ont rien en commun mais seront liés au même destin et quel destin !

 

L'auteur cette fois-ci nous livre un opus plus mordant et rythmé. Un souffle épique va emporter le lecteur dans des combats et des batailles grandioses. L'intrigue est très riche avec de nombreux rebondissements et retournements qui tiennent en haleine jusqu'à la fin du livre.

 

Adrien Tomas nous décrit des pouvoirs magiques hallucinants avec des forces en présence à la taille de l'enjeu. On y retrouve tous les artifices et créatures qui font la fantasy. Je crois avoir rencontré à peu près tous les archétypes et pourtant cela ne fait pas fouillis, bien au contraire. Entre les anti-héros, le grand méchant du scénario et une foule d'autres personnages, le bien et le mal se confondent  dans leurs actions et leurs buts.

 

L'auteur a réussi à gommer le côté manichéen que l'on retrouve souvent dans ce style de littérature.

 

Avec une histoire portée par des héros tourmentés, harcelés et originaux, on a bien du mal à choisir son camp. Ce deuxième roman est une belle réussite avec son aventure palpitante et son suspense parfaitement maîtrisé.

 

Une mention particulière pour Tiul, qui est mon personnage préféré avec sa désinvolture de la vie. Sa manière de participer dans les combats, sa progression tout au long du livre et sa personnalité en font un vrai régal.

 

Si vous êtes passé à côté du premier tome c'était sûrement un oubli. Ne pas lire ce second opus serait une véritable erreur, tant pour la qualité de la plume d'Adrien Tomas que pour la finesse de son récit.

 

Je le conseille vivement à tout amateur de fantasy.