Dee Sulman a fait des études d’anglais et d’illustration. Elle a écrit et illustré de nombreux romans pour enfants. Parallon est sa première série pour adolescents. Voici un avis sur le deuxième tome.
Enquête sur un virus qui transporte ses victimes à Parallon
Eva et Seth se sont retrouvés et pourraient couler de merveilleux jours ensemble, s’ils n’étaient pas tous les deux infectés par un virus. Alors que Seth est d’une forme olympienne, Eva dépérit à petit feu. Le jeune homme se lance dans des recherches pour comprendre l’origine de leurs maux, tandis que sa belle essaie de mener une vie normale, malgré ses séjours répétés à l’hôpital.
Pendant ce temps, Jennifer Linden, journaliste à Channel 7, et Nick Mullard, inspecteur de police, enquêtent sur de mystérieuses disparitions.
Au même moment, à Parallon, un coup d’état orchestré par les romains vient perturber la quiétude du lieu.
Pour patienter avant le troisième tome…
On aurait pu penser à tort que l’action commencerait dans ce deuxième tome. Cependant, on se rend vite compte que l’auteur donne la priorité à la romance et à la description du quotidien d’Eva, avec ses malaises, sa carrière de chanteuse et ses relations avec ses camarades. Seth, lui, se concentre sur ses recherches, qui ne prennent un tournant significatif qu’à la fin du livre.
L’arrivée de nouveaux personnages vient donner un peu le change, notamment Jennifer et Nick qui mènent leur enquête de leur côté, et le Magister qui vient imposer sa loi sur Parallon (et dont l’identité fait l’objet d’un faux-suspense).
Bref, tout ceci nous donne l’impression que l’auteur « meuble » l’intrigue, en ajoutant plein de petites péripéties minimes, pour amener une fin avec un cliffhanger et n’entrer dans le vif de l’action qu’au troisième tome (du moins, on le suppose).
On notera les efforts de l’auteur qui s’est documentée pour utiliser des notions de physique, comme les trous de vers, de médecine et d’informatique, pour faire illusion. Par ailleurs, elle manie bien l’art du rebondissement et sait captiver son lecteur.
Par contre, on regrette les mêmes travers que dans le tome 1 : des personnages clichés, de grosses facilités, des faux-suspenses, très peu de surprises, des dialogues plats et peu d’évolution dans l’intrigue.
Pour conclure, Dee Shulman arrive éveiller la curiosité de son lectorat en multipliant les interlocuteurs et les péripéties, avec une enquête pour fil directeur et l’arrivée des forces obscures en parallèle. Elle semble cependant nous amener vers un dénouement prévisible…Mais peut-être que le dernier opus saura nous prendre vraiment au dépourvu.