Antoine Carrion signe une première série chez Casterman, No Pasaran en collaboration avec Christian Lehman. Puis il retrouve Antoine Ozanam (avec qui il a déjà travaillé sur Le Chant des Sabres, toujours chez Casterman) pour deux nouveaux projets : L'Ombre Blanche aux éditions Soleil et Temujin aux éditions Daniel Maghen.
Le roi est mort, vive le roi !
Après la chasse à l'homme pour retrouver le jeune prince héritier disparu, les prétendants au trône sont de moins en moins nombreux : plusieurs sont morts sous les coups d'autres plus malins ou plus rapides. Il ne reste plus en liste que le fils du roi, le prince Mozes, en exil sous la protection d'Otto, un traqueur se vendant au plus offrant ; et le perfide Atras, qui est en prison dans l'attente de son exécution.
Chacun va devoir jouer un jeu qui ne sera ni facile ni gagné d'avance, bien au contraire. Car dans la manche des différents protagonistes, il reste des pièces maîtresses et quelques jokers pour fausser la donne, sans compter ceux qui vont tenter de s'inviter à cette danse macabre. Entre la violence de certains et la duplicité des autres, le trône ne risque pas de rester longtemps vacant.
La partie d'échec continue
Cette fois-ci les joueurs dévoilent leurs cartes au grand jour pour certains pendant que d'autres continuent d'avancer dans l'ombre, chacun évaluant les forces en jeu et le meilleur moyen d'arriver à ses fins. L'intrigue gagne en complexité malgré la disparition de certains antagonistes morts dans le premier opus. Les surprises et rebondissements orchestrés avec talent par les auteurs permettent de ménager le suspense et cela jusqu'à la fin de l'histoire. Les faux-fuyants alternent avec les trahisons, les complots et la vengeance d'un amour bafoué, pour parachever cette histoire sur l'art de gouverner en tuant ses rivaux.
Antoine Ozanam nous brosse donc les traits d'une époque dure et sournoise où tous les coups sont permis pour accéder au trône. Bien malin devinera qui va gagner à ce jeu de dupe où se mêlent querelles de clans, mercenaires dévoués à l'argent et assassins. Les dessins comme les couleurs nous dépeignent avec brio cette course pour le pouvoir dans un médiéval violent. Un univers d'hiver et de nuits pour mieux confondre les ombres du passé revenues hanter le présent.
Que chacun choisisse son favori, les paris sont lancés... qui l'emportera ? Vous le saurez en allant au bout de ce diptyque !