Christophe Bec, scénariste reconnu, signe l’histoire de
Deepwater Prison. Il a déjà une expérience importante dans le monde de la BD, tant au dessin qu’au scénario :
Sanctuaire,
Bunker,
Carthago,
Dragan, mais aussi
Le temps des loups, ou encore
Pandemonium. Son association avec Stefano Raffaele dans
Deepwater Prison n’est pas la première : ils ont également réalisé ensemble la série de science-fiction
Prométhée, dont le tome 10 s’apprête à sortir en juin, ainsi que
Sarah,
Pandemonium, ou
Under.
Une évasion sur fond de catastrophe écologique ?
Constellation, une plateforme de forage, est mal en point : un grave accident détruit ses fondations et la précipite dans les profondeurs marines, où des milliers de litres de pétrole se déversent chaque jour dans la mer. Cette catastrophe écologique et économique n’a pas encore été résolue : la société Prometheus-Oil est-elle responsable de négligence ? Ou la cause de l’accident est-elle autre ?
Pour le déterminer, il semble nécessaire de fouiller les restes enfouis de la plateforme, qui se serait posés à proximité de la Deepwater Prison, qui semble être l'endroit idéal pour aller à la recherche d'informations... Mais c’était sans compter sur les prisonniers, parmi les plus dangereux du pays, dont certains complotent pour s’évader…
Une ambiance profonde…
L’idée de départ est plaisante : emprisonner des personnes à 900 m de fond pour empêcher toute évasion. Les fonds marins regorgent d’inconnu, ce qui permet au scénariste de laisser libre cours à son imagination. Et Christophe Bec transforme l’essai ! La curiosité augmente au fil des planches, et l’encastrement de plusieurs histoires (l’évasion, les recherches de Constellation, et les monstres marins) donne du dynamisme à cet album. Le côté angoissant et oppressant d'un enfermement si profond, et la solitude qui en découle, est particulièrement bien rendu.
Les dessins sont de qualité, on retrouve la touche propre à Raffaele avec une ambiance assez sombre, un trait précis et réaliste, et ce n’est pas pour nous déplaire ! La lecture est aisée, l’enchaînement des planches et des bulles se fait sans difficulté, et sans avoir à revenir à la planche précédente pour s’assurer que l’on n’a pas sauté une page.
Ce premier tome nous fait plonger dans l’histoire, et nous fait attendre la suite avec impatience.