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Les divisions de fer

Jean-Luc Sala (Scénariste), Ronan Toulhoat (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 24/09/14  -  BD
ISBN : 2302040830
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SylvainB   - le 27/09/2018

Les divisions de fer

Depuis quelques années, le marché français de la bande-dessinée a vu naître une nouvelle tendance : l’uchronie. La série Jour J initiée par Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, offrant des variations sur des événements clefs de l’histoire (mode initiée en littérature de science-fiction par Ward Moore dans le fameux Autant en emporte le temps), a ouvert le bal. On voit depuis fleurir nombre de séries prenant comme décor la seconde guerre mondiale et posant la question suivante : et si l’histoire avait pris un autre chemin ?  Puis une autre : et si les nazis avaient pris l’avantage ?  Pourquoi les nazis au juste ?

Depuis les années 1980, des générations de wargamers se sont emparés du sujet, fascinés par la bonne tenue des unités allemandes jusqu’à l’extrême fin du conflit et par les Kriegspiels de l’Etat-major allemand. Cela a pu choquer mais reconnaissons ici que, d’un point de vue militaire, l’armée allemande fut une des meilleures du monde (ce qui ne l’empêcha nullement de participer à la Shoah). Cela donne donc aujourd’hui pléthore de séries dont Les divisions de fer constitue un avatar.

Guerre « robotech » à l’Est

Dans un monde où les nazis ont développé des « mekapanzers » contrôlés par des pilotes humains, les troupes américaines commandées par Patton ont perdu la bataille des Ardennes. Washington a par conséquent accepté un armistice qui a laissé au Reich les mains libres à l’Est. Pour l’URSS, la seule chance est de capturer un de ces « robots » et de le retourner contre les troupes allemandes. C’est pour ça que l’armée rouge, qui doit faire face à l’éventuel siège de Moscou, réunit des soldats intrépides pour monter un commando. Parmi eux, la jeune et belle Tanya Yakvolev, pilote émérite. Elle se retrouve engagée dans une mission suicide qui, contre toute attente, réussit. Mais les nazis ont plus d’un tour dans leur sac…

De l’action, toujours de l’action…

Force est de constater que Les divisions de fer pédalent dans la semoule ! Ici, il n’y a que de l’action, des larmes faciles (merci à la « dramaturgie » de bazar), du sexe et pas mal de caricature… le dessin n’aide pas : Ronan Toulhouat donne volontiers dans les expressions de visage outrées, simplistes.
 
On a donc du mal à adhérer aux personnages et à l’intrigue. Cependant, ce volume peut séduire un public amateur de sensations fortes et rapides…


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