Le Roi en jaune

Après avoir fait des études d'art à New York puis en France, Robert W. Chambers retourne au USA et commence à écrire alors qu'il est illustrateur pour des grands hebdomadaires tels que Vogue, Life, Truth.

 

Avec plus de 90 livres, romans, nouvelles, recueils ainsi que littérature jeunesse confondus, les textes de Chambers vont du roman social au fantastique/horreur dont Le Roi en jaune publié en 1895 lui a donné sa renommé. Yue Laou le Faiseur de lunes (1896), The Mystery of Choice (1897) et The Tree of Heaven (1907) sont des recueils qui restent dans la même veine fantastique que Le Roi en jaune.

 

Le Roi en jaune parut pour la première fois en France aux éditions Marabout en 1976 sous le titre Le Roi de jaune vêtu, puis sera réédité en 2007 par Malpertuis.

 

Aujourd'hui, les éditions Le Livre de Poche édite à nouveau ce recueil qui a su refaire parler de lui par la série True Detective où l'on y fait allusion au Roi en jaune...

 

 

Il y a ce livre qui parle de Carcossa, du lac Hali, d'Hastur et Cassilda ; une pièce de théâtre suscitant la folie pour ceux se perdant dans ses rivages mystiques, se marquant sans le savoir du signe jaune.

Un appel qu'entend par-delà les étoiles le roi en guenille sans visage : le Roi en jaune arrive.

 

 

Le Roi en jaune est tiré d'une pièce de théâtre du même nom qui ne fut jamais éditée, ni même écrite, elle est une chimère de l'écrivain qui n'en a écrit que des actes introduisant les nouvelles ayant attrait au Roi en jaune.

Tout comme le Necronomicon de Lovecraft, Chambers cite un livre maudit, interdit à la lecture car il exerce une forte folie sur celui qui le lit. S'étant inspiré des nouvelles "Haïta le berger" et "Un Habitant de Carcosa" de Bierce, on peut aussi citer d'autres influences telles que Wilde pour "Salomé", Poe pour un grand nombre de ses œuvres, et Schwob pour "Le Roi au masque d'or" .

 

Bien que l'on vende ce recueil comme celui des nouvelles du Roi en jaune, il faut savoir que le livre est coupé en 4 parties : les 4 premières nouvelles basées sur cette entité horrifique ; la cinquième, "La Demoiselle d'Ys", est une nouvelle qui garde ce brouillard d'étrangeté ; "Le Paradis du prophète" qui sont plusieurs pages de poèmes courts ; et les 4 dernières nouvelles qui se rapprochent plus des souvenirs de l'auteur étant étudiant en art et de romance sociale.

 

Chambers fait la même composition qu'avec son autre recueil d'horreur Yue Laou, le faiseur de lunes (éditions le Visage Vert, 2009). Un choix étrange qui fait sortir complètement le lecteur de la thématique du recueil.

 

 

Le Roi en jaune est un livre à connaitre pour tous ceux intéressés par le fantastique du 19e siècle mais on reste sur notre faim de ne pouvoir toucher plus près Carcossa et ses secrets.