Les guerres madrières

Pierre Gaulon a une trentaine d’années. Sa passion pour les littératures de l’imaginaire le mène alors à des études de lettres modernes spécialisées dans le fantastique et la science-fiction. Ses deux premiers ouvrages sont des thrillers, La mort en rouge, et Noir Ego (publiés chez City éditions). Ils ont été finalistes de plusieurs prix littéraires. Avec Blizzard (et son premier tome Le secret des Esthètes), Pierre Gaulon change radicalement de registre et propose une épopée de fantasy.

La guerre est proche

À la fin du premier tome, nous laissions nos personnages en bien mauvaise posture.

L’aventure reprend directement dans ce tome, et la guerre est imminente. La révolte gronde, l’invasion des Erzats (puissantes créatures mi-hommes, mi-bêtes irradiées par la magie) se précise et le Tournoi organisé par l’Inquisiteur bat son plein. Iak et son tigre des glaces continuent d'y progresser et font partie des favoris.

 

Chasseur est quant à lui plongé au cœur des galeries souterraines Esthètes avec Fender’oc et commence à mieux comprendre les tenants et les aboutissants des fameuses guerres madrières, ainsi que le rôle de son mentor, le puissant mage Blizzard.

Et cette saga continue de plaire

Après un premier tome qui nous avait bien convaincu, le lecteur retrouve ici, et avec plaisir, la suite des aventures de Chasseur et Iak, et trouve enfin des réponses à ses (nombreuses) questions.

Les deux parties qui composent ce récit permettent d’alterner et de rythmer les deux intrigues principales : d’un côté la résistance menée contre l’Inquisiteur, de l’autre le dialogue entre Chasseur et Fender’oc, qui nous éclaire sur les fameuses guerres madrières.

Cette seconde partie permet d’ailleurs d’ajouter un éclairage nouveau sur le Genolain, et sur l’univers de Blizzard, tout en réussissant à maintenir suffisamment de zones d’ombres, suscitant ainsi, encore et toujours l’attrait et la curiosité du lecteur. Stratégies militaires, économie, gestion, les récits concernant le siège de la ville de Madre sont d'ailleurs particulièrement réussis.

Ce second tome, bien plus tourné vers l’action que le premier (nécessairement plus contemplatif), est une vraie réussite, et nous permet de découvrir bon nombre de protagonistes « secondaires » (Diggins, Blizzard, Fender’oc…) ainsi que le passé de certains de nos héros. Mention spéciale également pour le bestiaire qui continue de nous surprendre (on pense notamment au « Brumeur »).

Les guerres madrières constitue donc un bon second tome, nerveux et détaillé, que l’on recommande à tous les amateurs de fantasy.

 Vivement la suite, que l’on espère tout aussi prometteuse !