Le Diable en gris

Graham Masterton est né à Édimbourg en Écosse, le 16 janvier 1946. Cet auteur écossais est spécialisé dans le genre de l'horreur. Ses romans sont bourrés de scènes sanglantes, de sexe et d'humour noir. Il commence sa carrière d'écrivain en 1976 avec Manitou qui aura plusieurs suites et une adaptation cinématographique plus ou moins bonne.

 

 

Tout commence en Virginie, par le meurtre inexpliqué d'une femme enceinte décapitée, puis celui d'un retraité éviscéré dans sa douche et cela ne va pas s'arrêter. Pour la police et l'inspecteur Deckers c'est un vrai casse-tête : comment arrêter un meurtrier invisible ? Seule une petite fille semble être capable de le voir. Mais l'hécatombe continue et la mort horrible d'un jeune homme dans sa baignoire va lâcher la peur et les journalistes sur la ville.

Quel est le lien entre toutes ces victimes, pourquoi tant de violences dans ces assassinats ? Deckers avance à l'aveugle dans cette affaire qui va mettre à dure épreuve toutes ses convictions. Sans compter que le fantôme de sa femme le hante de plus en plus dans des cauchemars qui deviennent des plus réalistes.

 

Alors comment arrêter celui qui ne le peut l'être...

 

 

Une fois de plus l’auteur nous emporte dans ses univers sanglants et pleins de rebondissements. Cette fois-ci le héros va se retrouver aux prises avec un tueur d’une grande sauvagerie et complètement invisible.
Des cadavres à la pelle, un culte vaudou oublié (la Santéria), une vengeance centenaire, un humour souvent décapant, un zeste de mysticisme et une fois de plus un anti-héros sont les ingrédients phare de notre auteur préféré.

 

En effet l’inspecteur Deckers ne déroge pas à la règle. Il subit les affres du deuil de l’amour de sa vie, qui revient le hanter dans des cauchemars extrêmement violents et réels.

 

Tout commence dans une maison où le bonheur et la tranquillité vont disparaître sous les coups d’une lame qui va découper une jeune femme enceinte et voilà on bascule directement dans l’horreur.

 

Deckers va devoir faire face à un tueur quasiment invisible, sans aucune morale ni état d’âme si ce n’est une soif de vengeance aussi froide et acérée qu’un scalpel.

 

Graham Masterton a la faculté de visiter cultes et légendes qui existent dans notre imaginaire collectif ou dans l’histoire de l’humanité et les mettre à sa sauce. La Santéria en est un parfait exemple, culte vaudou interdit aux esclaves, avec un panthéon des plus vindicatifs.

 

Voici donc un mélange fort : de meurtres sanglants, de sexe (mais pas tant que cela au regard de ses autres romans), d’humour noir et une pointe mystique aux couleurs fantastiques. L’auteur est capable du meilleur comme du pire, je crois que ce roman se trouve  dans la bonne moyenne. J’ai passé un bon moment avec cette histoire, des chapitres courts et fluides qui poussent à la lecture. Un suspense même si assez convenu reste tout à fait prenant. Peut-être une fin un peu rapide mais comme souvent dans ce genre littéraire on est tellement pris par l’intrigue que tout va très vite.  

 

Je conseille ce roman à tout amateur du style Masterton, vous ne devriez pas être déçu.