Le Marteau de Thor
La guerre de l’ombre
Octobre 1939. Les Anglais ont mis la main sur les découvertes effectuées en Irak par Friedrich Saxhäuser et son complice Joachim Schmundt, sans y comprendre grand-chose. À Berlin, Himmler et Heydrich décident d’envoyer dans le Devon un commando constitué d’un SS, Ziegler, et d’un membre de l’Abwehr, Albrecht Von Echlingen (un ami de Saxhaüser) pour récupérer les prisonniers et leurs découvertes (rien moins que le cadavre embaumé d’un extraterrestre et un appareil démonté). Les deux équipiers sont récupérés par Lady Alten, honorable correspondante de l’Abwehr.
Mais Saxhäuser, laissé pour mort, réapparaît et contacte pendant ce temps le chef de l’Abwehr, l’amiral Canaris, qu’il voit à Berne en Suisse. Il révèle à Canaris la véritable nature de sa découverte dont Hitler ne doit pas surtout s’emparer… En Écosse, les Allemands attaquent le château abritant les découvertes mais Saxhäuser et ses étranges amis veillent… et les Américains aussi.
Nazis et petit gris
On avait quitté Saxhäuser, l’antihéros du
Château des millions d’années en très mauvaise posture : le voici ici de retour, sauvé par ses nouveaux maîtres, des aliens sortis tout droit d’un vieux livre de Jimmy Guieu. Car certains des thèmes du roman l’apparentent aux ouvrages du dit Guieu et au
Matin des magiciens de Louis Pauwels, toute une littérature des années 60-70 liée à l’ufologie qui a aujourd’hui disparu, en partie à cause des élucubrations pseudo scientifiques de certains…
L'auteur a donc récupéré pas mal d'idées de ce côté-là. Mais ce roman, deuxième du cycle, relève autant de la science-fiction que du roman historique (comme nous l’avions déjà signalé lors du premier tome, le travail de l’auteur en matière de documentation historique est remarquable) et a un but : frapper l’imagination du lecteur blasé. Pour ce faire, Stéphane Przybylski nous embarque dans son histoire à la vitesse d’un TGV, avec son lot de révélations étourdissantes. On ressort ébouriffé et plutôt ravi. Surtout que les nouveaux personnages, comme Albrecht Von Echlingen et Lady Alten, sont passionnants : on les découvre (ainsi que leurs liens avec Friedrich Saxhäuser) peu à peu à travers des flashbacks intégrés directement dans l’action au rythme d’une rafale de mitraillette (allemande, attention).
À la sortie des presque 500 pages du livre (lu d’une traite), on a hâte de découvrir la suite. Osons le dire : Stéphane Przybylski a livré ici un très bon roman de littérature populaire, ce n'est pas un mince compliment.