La Première Cavalière
Kristen Britain est une auteure de
fantasy américaine, dont le premier roman
Cavalier Vert a été nommé au prix Locus du meilleur premier roman en 1999. Après des études de cinéma, elle devient garde forestier dans les Parcs Nationaux (cet intérêt pour la nature et la forêt se retrouve d’ailleurs dans ses romans). Elle vit désormais dans l’État du Maine et se consacre à l’écriture. Pour retrouver la chronique du premier tome de
Cavalier Vert c’est par
ici !
« Cela était si profondément ancré en elles qu’elles se méfiaient de la magie sous toutes ses formes. Elles ne faisaient pas la différence entre les manifestations de la magie du passé, profondément destructrices, et les modestes aptitudes des Cavaliers. »
L’Appel résonne à Corsa…
Le lecteur avait laissé Karigan prête à retourner à Corsa, et finir ses études. Malgré son envie de rester chez elle, et de suivre les traces de son père, un riche négociant en tissus, l’Appel est plus fort, et résonne sans cesse.
Karigan cède alors, et reprend le chemin de la cité royale de Sacor. Mais les Cavaliers Verts sont affaiblis, certains sont morts, et bien peu de nouvelles recrues sont arrivées. C’est alors qu’un spectre de femme apparaît à Karigan. Pourrait-elle être Lil Ambriodhe, la Première Cavalière ? Et comment cette femme pourrait-elle l’aider, morte depuis un millénaire ? Car la brèche dans le mur de D’Yer continue à s’élargir et au cœur de la forêt une terrible menace rôde et s’éveille…
Dans un second tome qui gagne en profondeur…
Le lecteur retrouve avec plaisir les Cavaliers Verts, et en sait enfin un peu plus sur le fonctionnement du Dôme et sur certains personnages. Le personnage du capitaine Stèle, notamment, gagne en consistance et en sympathie. Les descriptions de la Sacoridie et du Voile Noir se précisent, et permettent de donner plus de profondeur à l’ouvrage.
Le récit se passe sur plusieurs époques, et l’utilisation d’un journal permet de naviguer facilement entre passé et présent, et de mieux appréhender certains évènements. En outre le point de vue n’est plus centré sur Karigan, ce qui aère le récit – avec par exemple Alton, en poste près de la Brèche. Le lecteur en apprend enfin plus sur les Cavaliers Verts et leur histoire, ce qui n’est pas pour déplaire, bien au contraire. L’influence tolkienienne est toujours perceptible, grâce à certains artefacts et au peuple des Elts, renforçant ainsi le côté épique et classique du roman.
L’héroïne a beau gagner en maturité, les sentiments et émois amoureux lui paraissent pourtant toujours bien obscurs et étrangers, au grand énervement du lecteur qui a bien su lire entre les lignes. C’est selon moi l’aspect le moins intéressant du roman. Certaines petites erreurs de relecture peuvent également gâcher la lecture de certains passages.
Révisez cependant votre premier tome ou enchaînez rapidement les deux car le début de La Première Cavalière vous remet directement en selle et alterne noms de personnages et de lieux que vous aurez probablement plus de mal à situer si votre lecture remonte un peu.
En définitive La Première Cavalière est un bon second tome, apportant plus de détails et d’action, pour une lecture divertissante.