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Photo de La colère du Marsupilami

La colère du Marsupilami

Fabien Vehlmann (Scénariste), Yoann (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 04/03/16  -  BD
ISBN : 9782800163673
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SylvainB   - le 31/10/2017

La colère du Marsupilami

Le dessinateur Yoann s’est fait remarquer avec Les géants pétrifiés, dans la série des albums « Spirou et fantasio par… ». Puis il a repris avec Fabien Vehlmann (qui était déjà son complice sur Les géants pétrifiés) la série originelle après les expérimentations de Morvan et Munera (par exemple un Spirou à Tokyo qui se voulait un croisement graphique avec l’univers du manga) dès l’album 51, Alerte aux Zorkons. Après quelques albums sympathiques (et plein d’une nostalgie très « franquinienne »), voici donc le tome 55 avec une guest star de taille : le Marsupilami himself !

Une amnésie bien particulière

Depuis que Don Contralto lui a montré des photos du Marsupilami, Spirou est obligé d’accepter le fait qu’il a perdu tout souvenir de son ami, censé l'avoir accompagné autrefois dans ses aventures : une fête à Champignac où le Comte entre dans une fureur anormale à l’évocation du prodigieux animal achève de le convaincre. Tout ceci évoque l’utilisation de la Zorglonde (inventée par le fameux et ultime Zorglub), et reste à savoir qui a bien pu l’utiliser à part son illustre inventeur… Zantafio bien sûr !
 
Et voilà le groom de Dupuis reparti à l’aventure avec son comparse Fantasio pour mettre la main sur le funeste cousin de ce dernier, étape indispensable avant de retrouver leur ami…Mais celui-ci a-t-il seulement envie de les revoir ?

La nostalgie dans le rétro

Si on a été fan de Spirou et Fantasio dans sa jeunesse (ce qui est le cas de l’auteur de ces lignes et il l’assume), on ne peut qu’aimer La colère du Marsupilami, album vraiment savoureux. En effet, pourquoi Spirou et Fantasio ont-ils oublié leur ami (mis à part un flash fugitif dans La vallée des bannis) ? Dans la réalité, on sait que Franquin a voulu garder longtemps le contrôle de son personnage fétiche et qu’il ne souhaitait pas voir Fournier, qui lui avait succédé, l’utiliser. Le scénariste Vehlmann fournit une explication (la Zorglonde) qui contribue à refaire de Zorglub la némésis des deux héros (comme dans les vieux albums de Franquin).

Il serait dommage ici de bouder son plaisir, même si on est en droit de penser que ces personnages souffrent de ne pas évoluer. L’approche « modernisatrice » de Morvan et Munuera était à terme plus stimulante : reste que les lecteurs ne suivaient pas. Yoann et Vehlmann gèrent donc la série en restant fidèle aux « canons » édictés par Dupuis : de l’aventure, de l’humour et… de la nostalgie. Car la nostalgie, camarade,  fait vendre. Lecteur, à toi de voir.

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