Club Uranium

 

Stéphane Przybylski est une découverte du Bélial (bravo à eux de miser sur un auteur a priori inconnu) qui ont décidé de publier sa tétralogie des origines dont deux tomes, Le Château des millions d’années et Le Marteau de Thor, sont déjà parus. Quelle est la recette de Stéphane Przybylski ? Une ambiance conspirationniste tirée des X-Files, des thèmes empruntés à Louis Pauwels quant à la longue relation de l’humanité avec les extraterrestres et… des nazis partout, avec leurs obsessions meurtrières et baroques. Preuve en est que ça marche : le critique blasé a aimé les deux premiers tomes et en redemande : alors Club Uranium confirme-t-il les promesses de ses prédécesseurs ?

 

 

Saxhäuser se réveille au Guatemala, toujours sous la férule de ses protecteurs extraterrestres, et est recueilli par un policier acquis à leur cause… Aux États-Unis, un cercle réunissant financiers, industriels et hauts fonctionnaires a recruté un certain monsieur Lee, qui a un bureau au 92^e étage de l’Empire State Building. Lee recrute ses équipes pour retourner en Irak, malgré la guerre (et la défaite de la France en juin 1940). Une fois arrivé en Irak, Lee retrouve Saxhäuser. Sur sa piste, il y a aussi le comte Erchingen, espion de l’Abwehr, sans compter les séides d’Heydrich, le fauve blond… Pendant ce temps, la colonisation est sur le point de commencer.

 

 

À la lecture de ce troisième roman, on en conclut que Stéphane Przybylski aurait fait un excellent auteur de la collection « Anticipation » au Fleuve noir du temps de son âge d’or. On retrouve tous les ingrédients du succès de cette collection chez notre auteur : action, goût pour les rebondissements, thématique incluant le « conspirationnisme » (Piet Legay a enchanté notre enfance avec ses romans). Sur Club Uranium, on peut relever certaines longueurs et une profusion de détails (l’auteur s’est beaucoup documenté sur la période, comme on l’a déjà relevé) qui handicapent son récit parfois… Mais ne boudons pas notre plaisir, à une condition : que le quatrième tome tienne ses promesses (pas de pétard mouillé, please…).