Shonan Seven - Tomes 1 et 2

Toru Fujisawa est un scénariste et dessinateur japonais bien connu : on lui doit notamment la série GTO, dont le héros est un professeur aux méthodes assez peu orthodoxes... Shonan Seven est un spinoff dont il assure le scénario aux côtés de Shinsuke Takahashi aux dessins, à qui on doit une adaptation en manga du jeu Duel Masters.

Une entrée au lycée...

Ikki Kurokami s’inscrit au lycée Tsujidô pour tenter sa chance au tournoi des Shônan Seven : des combats opposant les sept racailles les plus fortes du secteur Shônan. Celui qui battra les autres combattants recevra tous les honneurs et apportera la gloire à son lycée. Mais avant d’en arriver là, il lui faudra affronter bon nombre d’adversaires, tous plus dangereux les uns que les autres...

... aux objectifs peu ordinaires !

Shonan Seven, en digne héritier de GTO, comporte tous les ingrédients d’un bon shônen : de l’humour, de la baston, des mauvais garçons au grand cœur et des situations improbables... force est d’avouer que cette série ne brille pas par son originalité, mais c’est sans doute aussi ce qui fait sa force. Les différentes scènes et péripéties sont réglées au millimètre, et le lecteur est heureux de retrouver un univers familier où rien n’est laissé au hasard. L’amateur de récits sortant des sentiers battus passera son chemin : entre les racailles pas si mauvaises au fond, l’amie d’enfance à la force herculéenne, les rivaux qui sont des amis, et certains personnages détestables... il n’y a aucune surprise, mais le tout fonctionne admirablement bien !

Il faut dire que Tôru Fujisawa s’y entend pour créer des personnages attachants et convaincants, et qu’il sait donner du rythme à son histoire, sans oublier des dialogues percutants. Le graphisme léché de Shinsuke Takahashi contribue aussi à rendre ce récit très plaisant : on doit souligner le travail sur les expressions des visages, et les combats d’une grande fluidité. Les auteurs maîtrisent tous deux leur sujet à la perfection et nous livrent un excellent manga de baston, à la fois une bonne introduction au genre (tous les ingrédients s’y trouvent), et une sorte de madeleine de Proust pour les amateurs !