Goblin’s Tome 10 - La révélation de l’Elu
Tristan Roulot est né en 1975 à Rennes. Il obtient une maîtrise de droit à Paris pour passer le concours de la magistrature, mais abandonne pour se consacrer à la bande dessinée. Sa rencontre fortuite dans le métro avec Corentin Martinage marque le début de leur collaboration. En 2011, on le retrouve au scénario du Testament du Capitaine Crown et Psykoparis.
Corentin Martinage est né en 1985 à Paris. C’est en 2006, lors du festival d’Angoulême, qu’il présente avec Tristan Roulot une série de gags en une planche. Repéré par Lanfeust Mag, la série Goblin’s est née !
Une prophétie
« ...et en ce jour béni, la parole du prophète sera libérée. Et le peuple Goblin suivra son élu aux cheveux de coton comme un troupeau docile, et il les emmènera de victoires en victoires. Et leurs amis et leurs ennemis deviendront leurs sujets, car la fougue du dieu Sanglier les accompagnera. Et pour une fois, enfin, tout ira pour le mieux. »
L’élu des Goblin s’est mis à parler : voilà qui annonce pas mal de changements, que le Chef ne voit pas d’un très bon œil...
Des Goblin’s transfigurés
Chaque album de Goblin’s se caractérise avant tout par des gags courts en une planche, et de petites histoires un peu plus longues en conclusion. Petit changement cette fois pour fêter les dix ans de la série, avec une histoire complète qui va mettre à l’honneur le personnage de l’Elu, dont seule la chevelure le distinguait des autres Goblin’s jusqu’à présent... On le voit enfin parler, et cela va changer bien des choses dans la routine quotidienne de ses camarades, qui ne vont tout simplement plus échouer dans tout ce qu’ils entreprennent ! Fini les massacres à tour de bras, c’est au tour de leurs ennemis de subir une vengeance bien méritée... les auteurs s’en donnent à cœur joie, multiplient comme à leur habitude les situations absurdes, et les références aux autres bandes dessinées, séries télés ou jeux vidéos.
L’humour est omniprésent, et les dessins sont parfaitement dans le ton, avec des personnages caricaturaux à souhait et reconnaissables au premier coup d’œil, des décors colorés et un souci du détail qui vient souligner le côté absurde de certaines scènes. On s’amuse beaucoup à la lecture, et le format d’une histoire complète fonctionne aussi bien que les courts gags habituels. Il serait dommage de ne pas en profiter, d’autant qu’on ne voit pas si souvent les Goblin’s réussir quelque chose. Les amateurs de la série apprécieront, les autres pourront passer un agréable moment de détente, que demander de plus ?