Le Sommeil des géants

Le Sommeil des géants

Premier roman d’un nouvel auteur 

D’origine canadienne (québécoise ?), Sylvain Neuvel publie ici avec Le Sommeil des géants son premier roman, volet inaugural d’un cycle, Les dossiers Thémis, qui se veut plein de promesses, on va vite le voir. Mais les promesses, comme dirait Charles Pasqua, n’engagent que ceux qui les reçoivent… 

Les vestiges d’un robot préhistorique

La petite Rose Franklin se balade en vélo dans sa campagne du Dakota quand, soudainement, elle tombe dans un trou. Lorsqu’elle se réveille, elle voit son père mais aussi tout un attroupement : elle est tombée dans un trou en forme de main, entourée d’inscriptions lumineuses. En fait, il s’agit même d’une main gigantesque… Des années plus tard, devenue scientifique, Rose est recrutée par un homme mystérieux (dont on ne connaîtra jamais l’identité) d’abord pour étudier cette main, d’origine extraterrestre, mais aussi pour retrouver les autres parties du corps, qu’elle suppose enterrées un peu partout sous terre. Cela ne se fera pas sans problèmes… Pour ce faire, l’homme sans nom recrute deux militaires, Kara et Ryan, et aussi un petit génie, Vincent Couture. Très vite, gérer la petite équipe va s’avérer aussi compliqué que de faire face aux conséquences géopolitiques de cette quête…

Un exercice réussi

La particularité du Sommeil des géants, qui évoque autant Le Matin des magiciens de Louis Pauwels et Jacques Bergier que des vieux volumes du Fleuve noir Anticipation, est qu’il est constitué d’entretiens, ceux de cet homme sans nom avec les différents membres de l’équipe de Rose Franklin. Autant narrateur qu’acteur, il se fait aussi le confident de Rose, Kara, Ryan et Vincent. Cela a le mérite d’impliquer le lecteur à une histoire bien menée et très classique (retrouver des artefacts laissés par des extraterrestres dans le passé, comprendre aussi leurs intentions et leurs buts). Un premier volume plutôt concluant donc et on attend la suite.