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Dark Night : Une histoire vraie

Xavier Hanart (Traducteur), Paul Dini (Scénariste), Eduardo Risso (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 03/02/17  -  BD
ISBN : 9791026811190
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SylvainB   - le 31/10/2017

Dark Night : Une histoire vraie

Né en 1957, Paul Dini a accompli l’essentiel dans l’animation, en commençant par exemple par écrire des épisodes d’He-Man (Les maîtres de l’univers en français) avant de se faire remarquer avec la série des Tiny Toons. Il a travaillé sur les dessins animés consacrés à Batman, créant au passage le personnage d’Harley Quinn, désormais immortalisé au cinéma par Margot Robbie dans le dispensable Suicide Squad.
 
Dini a logiquement étendu son champ d’action aux comics, d’abord avec Bruce Timm (Batman Mad Love) puis avec Alex Ross sur des albums consacrés à chaque grand personnage de DC : Superman Peace on Earth a ainsi obtenu le prix Eisner du meilleur album. Ici, sur Une histoire vraie, il s’essaie, en compagnie du jeune Eduardo Risso (connu pour avoir illustré des scénarios de Brian Azzarello, le coscénariste de Dark Knight III de Miller), à un genre particulier : le récit autobiographique.
 
Un crime ordinaire
 
Paul Dini, scénariste, raconte sa jeunesse. Il fut d’abord un gamin invisible qui se réfugiait dans les dessins animés et les comics pour fuir les avanies infligées par ses camarades. Devenu adulte, il réalise son rêve en devenant scénariste de dessin animé. Paul est pourtant malheureux, n’a pas de vie sociale et encore moins amoureuse (une jeune starlette le fait par exemple tourner en bourrique).
 
Un soir il se fait tabasser. Il ne réalise pas sur le moment qu’il est gravement blessé à l’arcade zygomatique, au point qu’il doit se faire opérer. Paul est anéanti, a le moral dans les chaussettes et ne va devoir son salut qu’à… Batman et ses comparses, dont Harley Quinn.
 
Nouvelle mode
 
Il est devenu assez tendance que le « créateur » se mette en scène aux côtés des héros de papier pour parler de ses problèmes : James Robinson a par exemple livré Airboy sur ce thème au final peu intéressant même s’il y a de belles pirouettes. Qu’il est loin le temps où Stan Lee et Jack Kirby se faisaient refouler du mariage de Sue et Reed dans Fantastic Four !
 
Le travail de Paul Dini, moins idiosyncrasique que celui de Robinson, a le mérite de nous raconter un milieu, celui de l’animation tout en nous donnant un témoignage assez brutal sur les suites psychologiques d’une agression. Le dessin d’Eduardo Risso est très plastique, imitant ici et là certains de ses devanciers, Mignola par exemple. Une histoire vraie peut intéresser, certes. Mais on préfèrera toujours lire de la fiction, domaine dans lequel Paul Dini est d’ailleurs un vrai pro.

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