Machine de guerre

Machine de guerre

Un auteur confirmé 

Américain, Paolo Bacigalupi s’attache dans son œuvre à décrire une humanité qui a survécu au changement climatique et la fin du pétrole. Il a obtenu en 2010 le prix Hugo pour La Fille automate, son premier roman. Machine de guerre appartient à un cycle, écrit pour la jeunesse, centré autour du personnage de Tool, guerrier mi-homme mi-animal créé génétiquement par une société, la Mercier. Dans Les Cités englouties, Tool s’était trouvé une famille, une meute constituée d’enfants soldats. Dans Machine de guerre, on peut déjà dire que cette meute est mise à mal. 

Sous la menace de la Mercier 

Tool et sa « meute » sortent des cités englouties. Ils ne savent pas qu’ils sont surveillés par la Mercier. Celle-ci décide de liquider Tool et lance des missiles Ravage contre lui. Contre toute attente, il survit malgré des blessures très handicapantes. L’un des enfants de sa « meute », Mahlia, le récupère à bord du bateau où elle travaille, contre l’avis de son capitaine qui ne voit arriver que des ennuis avec ce mutant à la peau carbonisée. Le capitaine les débarque donc près de Boston à Seascape. Là-bas, les enfants soldats lui trouvent des médicaments pour le soigner mais la Mercier n’a pas dit son dernier mot. 

Une dystopie réussie 

Machine de guerre clôt une trilogie commencée avec Ferrailleurs des mers. Bacigalupi se pose très clairement comme un des maîtres de la dystopie. Il imagine ici un monde crédible, où les États ont disparu (sauf la Chine) et où les grandes corporations se partagent une Terre dévastée (sans doute une influence du cyberpunk des années 1980). On s’intéresse à des enfants soldats qui en rappellent d’autres plus actuels, on est fascinés aussi par Tool, moderne monstre de Frankenstein. Adolescents et adultes apprécieront sans peine ce roman.