Retour sur Titan
Un géant de la hard science
Auteur prolifique à qui on doit une trentaine de romans, Stephen Baxter écrit des fictions dotées d’une base scientifique solide, dans la lignée d’Arthur C. Clarke. Avec ce dernier il a d'ailleurs écrit le cycle de l’
Odyssée du temps et aussi développé à partir d’une de ses nouvelles les
Chroniques de Méduse avec Alastair Reynolds (Bragelonne, 2018). Il est aussi connu des amateurs pour son
cycle des Xeelees, d’où est issu le personnage de Michael Poole qu’on retrouve dans la novella
Retour sur Titan qui paraît ces jours-ci au Belial.
Trouver de nouvelles ressources
En 3685, l’humanité a colonisé une partie du Système solaire, via la technologie des trous de ver qui permet des voyages spatiaux très rapides. Cette technologie, les hommes la doivent au physicien Michaël Poole. Poole et son père, Harry, ont cependant des vues sur le satellite de Saturne, Titan, dont ils savent qu’il contient de grandes ressources. Mais si Titan, comme beaucoup le perçoivent, abrite une vie intelligente, il ne sera pas possible de l’exploiter. Ils enlèvent Jovik Emry, gardien du comité de surveillance intrasystème du respect des lois de sentiance (qui visent à protéger les formes de vie non humaines) pour échapper à la vigilance des systèmes de sécurité et vont sur Titan. Là-bas, bien des surprises attendent Poole et son équipe…
Vertige
On pourra toujours trouver que Baxter écrit moins bien qu’un Robert Charles Wilson. Certes. Mais quel souffle, quelles idées ! Sans dévoiler le cœur de l’intrigue, il imagine ici de nouvelles formes de vies non carbonées, basées sur la silice, sans compter des révélations sur l’origine de Titan et enfin un portrait très critique de son personnage Michaël Poole, bien connu du lecteur de
Singularité et d’
Accrétion. Excellente novella, preuve de plus de la bonne tenue de la collection « Une heure lumière » du Bélial.