Jean-Luc Istin est l’auteur de La cathédrale des abîmes ou de la série Le sang du dragon publiés par les éditions Soleil ; quant à Zivorad Radivojevic, on lui doit Alice Matheson et World War Wolves, sur déjà des scenarii d’Istin.
Les deux hommes ont donc pris l’habitude de travailler ensemble et lancent ici une série intitulée Conquêtes qui comptera cinq albums consacrés chacun à la colonisation d’une planète. Le premier volume s’intitule Islandia.
Face au complot, face à soi-même
Fuyant une Terre en plein désastre écologique, une armada arrive en vue de la planète Islandia. Le lieutenant Kirsten Konig fait partie d’eux. Dès le premier repas, elle se frotte à l’hostilité à peine déguisée de l’amiral Hakarsson qui la charge de partir en éclaireur avec son équipe pour prendre contact avec les indigènes. A son premier rendez-vous médical, Konig fait des hallucinations où elle voit ses bras prendre feu : elle met ça sur le compte des effets secondaires de la cryogénie.
Sur Islandia, les premiers contacts avec les indigènes se passent bien, ce qui n’empêche pas l’amiral de décider d’établir les premières colonies. Rapidement tout se détraque : un vaisseau explose et une des deux colonies est détruite. Hakarsson met ça sur le dos des indigènes, sans tenir compte de l’avis de Konig, persuadée de l’innocence des aliens. Son compagnon, le policier Hartman met à jour un vaste complot et prévient Konig qui devient l’ennemie public numéro un…
Un bon début
Sans être original, l’intrigue de Conquêtes est solide et bénéficie du graphisme de Zivorad Radivojevic qui excelle à dessiner des vaisseaux spatiaux ainsi que des planètes à environnement polaire.
On s’étonne cependant du choix de personnages issus de la sphère culturelle germanique (chaque album doit-il voir une culture terrienne particulière coloniser une planète ?) mais ce n’est qu’un détail, me souffle mon neveu avide d’aventures spatiales. Conquêtes permet de passer un agréable moment, c’est déjà beaucoup.