Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle

Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle (roman)

Une autrice pionnière de son genre

Rohan O’Grady (1922 – 2014) est une autrice canadienne du milieu du XXè siècle, qui a publié une partie de ses œuvres sous le pseudonyme de June Skinner, soit le nom de son mari. Et c’est comme ça qu’on a décidé de tuer mon oncle est sorti pour la première fois en 1963. C’est ce troisième roman, qu’elle publiera sous son vrai nom, qui la fera connaître du grand public. Il a même été adapté en film en 1966.

Meurtre, animal sauvage et enfants turbulents

Barnaby Gaunt est un petit garçon orphelin et héritier d’une fortune gigantesque. Christie McNabb, au contraire, est une petite fille issue d’une famille pauvre. Ils vont tous les deux se retrouver sur une île peu habitée au large de la Colombie Britannique, à l’ouest du Canada. La véritable raison de la venue de Barnaby ? Son oncle maléfique cherche à l’assassiner pour lui voler sa fortune. Les deux enfants, particulièrement agités et turbulents, vont donc tout naturellement décider d’éliminer cet oncle diabolique en premier.

Entre loup-garou et couguar : une histoire assez décousue

Ce livre est particulièrement difficile à chroniquer. En effet, écrit en 1963, il doit être replacé dans son contexte, et dans le paradigme de la littérature pour jeunesse de l’époque… assez différente de celle de nos jours !

Autrement, l’histoire est lente. Le fameux oncle n’arrive qu’au bout d’une bonne moitié de récit, sans pour autant l’accélérer. L’intrigue s’embourbe dans de nombreuses sous-aventures sans réelles impacts sur le récit, si ce n’est un simple clin d’œil lors du dénouement du récit. Les deux enfants sont plutôt agaçants, et l’on a très vite fait de prendre le parti du shérif. Par ailleurs, de nombreux éléments fantastiques sont ajoutés, sans raisons, ni intérêt valable pour le récit.

Cependant, cela reste un ouvrage de jeunesse fondateur du genre et il a probablement inspiré de nombreux autres auteurs et autrices actuels. Pour les amateurs du genre, il vaut le détour. Pour les autres, je ne suis pas sûr que vous y trouverez votre compte.