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Le jour des morts

Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 21/11/19  -  Livre
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Laurane   - le 22/11/2019

Jean Pierre Andrevon - Le jour des morts

Un grand nom de la science-fiction francophone

Auteur accompli et reconnu, Jean-Pierre Andrevon a signé de nombreux romans dans la littérature de l’imaginaire (Le Monde enfin, Le travail du furet) et, plus particulièrement, en science-fiction. Avec Le jour des morts, il revient du côté du fantastique et de l’étrange avec la réunion d’une douzaine de nouvelles publiées dans des revues ainsi que deux inédites.

Un recueil d'étranges nouvelles...

Le jour des morts rassemble une douzaine de nouvelles fantastiques ou étranges qui ont comme point commun d’évoquer le rapport entre les vivants et les morts. L’auteur interroge la frontière entre ceux qui partent et ceux qui restent. Avec un style travaillé et des descriptions qui teintent le récit, Jean-Pierre Andrevon conte des personnages travaillés et leurs ressentis.

Dans la dernière nouvelle de ce recueil, qui donne son nom au titre du livre, les morts reviennent à la vie le temps d’un jour, pour aller rendre visite à ceux qu’ils ont laissés. On y ressent la tension du narrateur et son mal-être à revoir sa mère décédée neuf ans auparavant et revenue pour lui, son désir de revoir quelqu’un d’autre, qui lui paraît plus vivant. L’auteur tisse, avec sa capacité à manier les mots, les sentiments de celui qui reste derrière, face à cette fragile frontière qu’est la mort.

La couverture ne fait pas le livre

Commençons par ce qui saute aux yeux lorsque l’objet livre est entre nos mains : sa couverture. Un jeune homme qui embrasse une zombie, dessin qui fait plus écho à des romans pour adolescents qu’à ce qu’il est vraiment. Personnellement, cette couverture ne m’a pas du tout attirée et, est pour moi, une véritable erreur de la part de son éditeur.

Pourtant, la couverture ne fait pas le livre et c’est une agréable surprise qui nous attend au tournant. Outre les titres qui sont parfois un peu simples, les personnages sont fouillés, le caractère fantastique des nouvelles porte bien l’œuvre et le style de l’auteur sublime ses idées.

L’écriture s’accroche souvent à des détails corporels qui crée le morbide et accrochent le lecteur : une odeur, le sang des menstruations qui a tâché les draps et reste après la mort, une mèche de cheveux accrochée dans un tableau. Cela permet de teinter les nouvelles d’une atmosphère lourde et poisseuse qui s’accorde parfaitement avec l’aspect fantastique du recueil.

En définitif, si l’on passe outre la couverture qui ne reflète absolument pas son contenu, ce recueil est une belle surprise. Mention spéciale aux nouvelles « Le portrait de Marianne » et « Le jour des morts ».

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