Le Sang des Immortels

Françoise Ruscak & Francesco Trifogli - Le sang des immortels

Adapter Genefort

Cet album est une adaptation d’un roman de Laurent Genefort, Le sang des immortels, initialement paru en 1997 et réédité depuis aux éditions Critic en 2011. Aux commandes on trouve la scénariste Françoise Ruscak, qui s’est surtout illustrée jusqu’ici dans la fiction pour enfants à la télévision, et le dessinateur Francesco Trifogli. Ce dernier a autant travaillé aux États-Unis pour Vertigo/DC Comics que pour les éditions Tabou pour des volumes érotiques (waouh). Et que donne leur travail commun ?

La grande quête

Un vaisseau disparu depuis plusieurs années surgit près de la planète Canalis, sorti d’une porte interstellaire. A son bord un homme, le docteur Glarith, presque mort. Les scans montrent un homme dont les organes sont très endommagés, au point qu’il ne devrait pas être en vie… L’examen des enregistrements vidéos montrent que lui et son équipe ont découvert une planète, Verfébro, apparemment habitable… Mais les animaux ont massacré ses compagnons. Glarith explique aussi qu’il a mangé d’un animal, le Drac, qui l’a rendu immortel malgré ses blessures. Mais, se croyant maudit, le scientifique se suicide en croyant emporter son secret dans la tombe. Cependant on retrouve les coordonnées de Verfébro dans l’ordinateur de bord et une expédition est montée.

L’atterrissage se passe mal (à cause d’un sabotage ?) et la majeure partie de l’expédition est massacrée par les animaux. Ne s’en sortent que la chasseuse Nemrod, le mercenaire Affer, le docteur Liaren et le prêtre Jok. Ils partent en quête du Drac…

Une adaptation plutôt réussie

Cet album est plaisant. La scénariste a choisi de changer le sexe d’un personnage, un peu à la manière dont le réalisateur Howard Hawks procédait pour certains films : ça marche, cela ajoute du piquant aux relations de groupe. Et puis cela donne des héroïnes intéressantes. L’esprit du roman de Genefort subsiste, on a ici un récit d’aventures qui est aussi philosophique : l’immortalité est-elle souhaitable pour l’humanité (vous avez quatre heures) ? A lire donc.

Sylvain Bonnet