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BD
Le dernier livre
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Paris, 2050. Une pandémie mondiale a conduit à la fermeture des librairies, des écoles et des bibliothèques. Les géants de l’industrie numérique ont digitalisé le savoir. Avec la complicité des dirigeants politiques qui ont compris les enjeux de pouvoirs liés aux nouvelles technologies, ils ont mis fin à la production du papier avant de l’interdire. Les informations nous parviennent sur les écrans ou s’implantent instantanément sur nos rétines et l’école se fait à la maison en compagnie d’androïdes programmés conformément aux principes de cette nouvelle société. Mais au cœur de ce monde lisse et aseptisé, un mystère éclot. De nombreux enfants disparaissent sans laisser aucune trace. Derrière ces enlèvements : un groupe de résistants qui entend redonner à la prochaine génération la curiosité et l’esprit critique que la société leur a retirés. Mais leur plan est découvert. La bibliothèque clandestine où ils se cachaient est brûlée et les livres qu’elle contenait également… Un groupe d’enfants parvient à s’échapper du massacre. Ensemble, il se donnent une mission : écrire un nouveau « premier livre ».
SylvainB
- le 16/12/2021
François Durpaire - Le dernier livre
Un historien qui s’essaie à la bande dessinée
Historien connu pour sa défense d’une France multiculturelle, François Durpaire s’essaie aussi à la bande dessinée. Il a par exemple écrit en 2015 La présidente qui mettait en scène l’accession de Marine Le Pen au pouvoir, sur des dessins de Farid Boudjellal, trois tomes parus chez Arènes BD. Ici, il s’associe avec Brice Bingono, connu pour son travail sur Paradise (scénario de Benoit Sokal) et Pavillon noir d’Eric Corbeyran. Le résultat de leur collaboration est étonnant.
Défendre le livre
Le dernier livre est une anticipation, pas si lointaine d’ailleurs, où les livres, suite à une pandémie mondiale (ça me rappelle quelque chose) ont été interdits et digitalisés… Enfin ont été digitalisées seulement les livres utiles et moraux (exit Lolita de Nabokov!). Chacun se déplace avec un masque qui lui assure un accès permanent à l’information, l’enseignement aux enfants est assuré par des robots. Dans cette parabole digne de 1984 et de Fahrenheit 451, un groupe de résistants enlève les enfants pour leur faire lire de vrais livres, cachés dans les catacombes de Paris et développer ainsi leur imaginaire et leur esprit critique. Mais ils sont bientôt découverts. Cette dystopie en bande dessinée est ma foi sympathique, quoiqu’un peu didactique. Saluons le beau dessin de Brice Bingono, doué pour les ambiances sombres.
Sylvain Bonnet
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