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La fête du maïs

Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 30/09/22  -  Livre
ISBN : 2253020494
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fredcombo   - le 30/09/2022

Les chroniques de l'archiviste : La fête du maïs de Thomas Tryon

Après une brillante carrière à Hollywood où il a tourné avec les plus grands réalisateurs, de Michael Curtiz à Otto Preminger, Thomas Tryon s’est lancé avec succès dans l’écriture de romans horrifiques dont les lecteurs de la collection Pocket Terreur se souviendront certainement. Avec La fête du maïs, il nous transporte au Nord-Est des États-Unis, une région que bien des auteurs ont imaginée hantée par d’indicibles et très anciens rituels…

La cambrousse, cauchemar des citadins ?

Les Constantine, une famille new-yorkaise fatiguée de vivre dans une jungle de béton à l’atmosphère viciée, décide de s’installer dans un cadre plus sain et bucolique. L’achat d’une vieille maison dans un petit village agricole de la Nouvelle-Angleterre semble aussitôt combler leurs rêves de retour à la terre. Le père, artiste peintre, y trouve l’inspiration tandis que sa compagne, Beth, s’intègre rapidement à la communauté et se voit même initiée par ses voisines aux arts délicats du patchwork et de la broderie. Quant à leur fille Kate, elle est guérie de ses crises d’asthme grâce aux méthodes très originales d’une aimable vieille dame que l’on appelle « la veuve Fortune ». En apparence, tout est idyllique à Cornwall Coombe, où la culture du maïs, omniprésente, reste liée à des traditions rurales venues de la Cornouaille britannique avec les premiers colons. Les seuls à se démarquer de la tradition sont les Soake, un père et ses deux fils, de sinistres brutes qui s’obstinent dans la culture du tabac. Heureusement, ils se trouvent de l’autre côté de la rivière ! En cette fin d’été, les préparatifs de la Fête du maïs vont bon train mais, lorsque vient le moment de choisir le prochain Seigneur des Moissons, le voile des mystères qui s’étend sur Cornwall Coombe commence à se déchirer…

Le nord-est américain, épicentre de l’horreur ?

Pour quelle raison les romans traitant des mystères du nouveau-monde sont-ils souvent situés dans cette partie du territoire américain désignée sous le nom de Nouvelle-Angleterre ? Est-ce une question de proximité avec le vieux continent, ou l’ombre de Lovecraft a-t-elle marqué cette région à la manière du culte vaudou, que l’on imagine souvent indissociable de la zone caribéenne ? Quelle que soit la réponse à ces questions, cela n’ôtera rien aux qualités de La fête du maïs,  un thriller horrifique des plus efficaces qui n’est pas sans rappeler ceux de l’immense Stephen King. L’histoire s’ouvre très classiquement par une longue mise en place dont l’ambiance rurale et paisible ne trompera cependant personne. Peu à peu, on voit se mettre en place les éléments conduisant à l’indispensable rupture qui permettra, on s’en doute, à l’horreur de s’épanouir. S’il n’y a rien de nouveau ou d’original, ni dans le fonds, ni dans la forme, le roman n’en est pas moins une réussite. L’histoire parvient à captiver rapidement grâce à des personnages attachants et une ambiance (presque) digne d’un Graham Joyce. La fête du maïs est un de ces livres prenants dans lesquels la tension et le rythme vont crescendo jusqu’à laisser le lecteur, épuisé mais heureux, à l’autre bout de la nuit…

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